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[Critique] (The Fighter), de David Russel

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(The) Fighter - David Owen Russel


Ecrit par :
Scott Silver / Paul Tamasy / Eric Johnson                      Réalisateur : David O. Russel
Date de sortie : 09/03/2011    Durée : 1h53    Genre : Drame sportif

Critique de www.blolit.no-ip.fr

Micky Ward est un jeune boxeur dont la carrière stagne. Il va rencontrer Charlene, une femme au caractère bien trempé, qui va l'aider à s'affranchir de l'influence négative de sa mère, qui gère maladroitement sa carrière, et de ses sœurs envahissantes. Son demi-frère Dicky Eklund, lui, a connu la gloire sur le ring, il y a bien longtemps. C’était avant qu’il ne sombre dans la drogue, avant son séjour en prison. Entre le sportif en quête d’un second souffle et l’ex-toxico, il y a longtemps que le courant ne passe plus. Trop de non-dits, d’échecs et de souffrances. Pourtant, parfois, les hommes changent, et Micky et Dicky vont peut-être avoir ensemble, la chance de réussir ce qu’ils ont raté chacun de leur côté…


[Critique] (The Fighter), David Russel

[Critique] (The Fighter), David Russel

La boxe, ce sport trop connu

Hollywood apprécie le sport et pas un entre eux n'a été épargné, qu'il s'agisse du water polo ou du football américain. Pourtant, il y en a certains qui semblent se tailler une part du gâteau plus important, et c'est le cas de la Boxe ; sans doute grâce à l'adrénaline que véhicule la violence des rings couplé à des protagonistes  souvent victimes (et leurs femmes également) de grandes tragédies au cours de leur vie, à quoi s'ajoute une musculature, alléchante pour les demoiselles et jalousée par les hommes, parfaitement adapté au cinéma américain. De fait, les grands noms se sont succédés et il peut sembler difficile de tenir tête au Raging Bull scorcesien ou encore au magnifique Million Dollar Baby réalisé par Clint Eastwood. Pourtant, The Fighter (ne me demandez pas pourquoi le déterminant a disparu lors de la localisation française, même si cela vaut toujours mieux que "Le Coup de Grâce" québecois...) a su trouver sa place ; et ce ne sont pas les deux nominations successives aux Golden Globes et aux Oscars qui me feront mentir.

Néanmoins, s'il s'agit bien là de mettre en scène l'histoire vraie des frères boxeurs Micky & Dicky Ward, le dit-sport se contente de faire office de toile de fond à un film qui s'attache bien davantage aux ressorts psychologiques de l'un et de l'autre. Si cette fameuse boxe avait été remplacée par, disons, le catch, l'histoire n'en aurait absolument pas été bouleversée : à vrai dire, les ressemblances avec le film The Wrestler (outre le fait que le réalisateur de ce dernier, Darren Aronofsky, avait été initialement prévu pour réaliser The Fighter) sont telles qu'elles en deviennent agaçantes. Qu'on aborde le choix des plans (ce qui aboutit à une excellente réalisation dans son ensemble, propre à cette nouvelle vague à laquelle adhèrent les trois D. Russel, D. Aronofsky et D. Fincher), le grain de l'image, la tendance au faux-documentaire, la célébrité laissée à d'autres... les deux oeuvres se rejoignent sans rechigner.

Un drame aveugle

Ayant visionné le long-métrage en version originale, il a suffi de quelques répliques pour contextualiser le contexte : banlieue irlandaise, classes défavorisées et une famille Ward absolument fidèle aux stéréotypes régissant les deux précédents attributs. Vous saurez apprécier les tignasses des nombreuses soeurs Ward, la garde-robe de mauvais goût d'Alice, la mère, ou encore les bagarres entre filles au bar... Le décor est planté, et les choses vont de mal en pis puisque Dicky, le demi-frère du héros, se trouve être un personnage haut en couleur : extraverti, drogué, aveugle sur ses propres démons, ayant perdu toute estime de soi, désespéré d'attendre que sa propre carrière de boxeur connaisse un nouvel essor.

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