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Comment gérer l’après-Fukushima : l’exemple de Tchernobyl

Publié le 23 mars 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie
Comment gérer l’après-Fukushima : l’exemple de Tchernobyl

Il est bien sûr trop tôt de se projeter dans l’avenir pour le Japon mais le pays s’attend à ce que ses sols, ses lacs, ses forêts, ses champs soient contaminés  pour plusieurs dizaines d’années. Les premiers relevés montrent déjà des traces de radioactivité sur des légumes ramassés à une centaine de kilomètres de la centrale. Tchernobyl est le seul exemple permettant aujourd’hui de savoir comment un accident nucléaire se gère dans la durée.

En 1991, les territoires contaminés représentaient 120 000 km² sur trois pays : la Russie, l’Ukraine et surtout 25% de la Biélorussie. Il a fallu détailler le degré de contamination des territoires afin de créer des zones plus ou moins contraignantes pour les populations entre l’évacuation obligatoire et le maintien sous contrôle. Tout le bétail avait été éliminé et des repas étaient servis aux enfants midi et soir.

A la chute de l’Union Soviétique, un grand nombre de villageois ont repris les cultures familiales et les bêtes sont réapparues dans les fermes. Il a fallu alors mettre en place un suivi continu.

La forêt est la plus touchée par la radioactivité, donc également les champignons, les baies et le gibier. En Allemagne d’ailleurs, l’Etat continue de racheter les sangliers abattus pour éviter que la population ne les consomme en raison de la radioactivité provoquée par Tchernobyl.

Il convient de faire particulièrement attention au lait, à la viande, aux légumes, ainsi qu’aux poissons d’eau douce. En revanche, les arbres fruitiers, le miel et les oeufs sont très peu contaminés. Des mesures ont donc été prises dans certains villages pour que les habitants puissent faire évaluer leurs produits.

Les enfants sont également toujours surveillés. Il faut sans cesse sensibiliser les jeunes générations sur un accident qu’ils n’ont pas connu mais dont les effets perdurent.

Pour le moment, au Japon, les autorités sont encore en position d’interdire et la population d’obéir. Mais il faudra très bientôt se pencher sur la gestion de l’après.


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