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Charlie et la chocolaterie (Charlie and the Chocolate Factory) (2005)

Publié le 23 mars 2011 par Cinephileamateur
L'affiche française
De : Tim Burton.
Avec : Johnny Depp, Freddie Highmore, Annasophia Robb, Julia Winter, David Kelly, Jordan Fry, Philip Wiegratz, Helena Bonham Carter, Noah Taylor, James Fox, Missi Pyle, Christopher Lee, Deep Roy, Franziska Troegner, Liz Smith, Eileen Essell, David Morris...
Genre : Comédie - Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 56.
Date de sortie : 13 juillet 2005.
Synopsis : Charlie Bucket vit dans une cabane en bois avec son père, sa mère, et ses quatre grands-parents. Désargentée, la famille vit dans l'admiration de Willy Wonka et de sa chocolaterie, située à quelques dizaines de mètres de la masure. Le jeune Charlie vit dans la chaleur d'une famille aimante et soudée, alors même que le manque de moyens se fait cruellement sentir. Cependant, à chaque anniversaire, Charlie reçoit une tablette de chocolat Wonka. Une année, le plus célèbre confiseur au monde annonce qu'exceptionnellement, il va ouvrir les portes de son usine aux cinq enfants qui auront la chance de découvrir un ticket d'or dans l'une de ses tablettes de chocolat.
Ça faisait un petit moment que je n'avais pas regardé "Charlie et la chocolaterie" version Tim Burton avec sérieux. En effet, depuis que j'ai découvert ce film en salles lors de sa sortie, à chaque fois que je me retrouve face à ce film, je le regarde sans le voir. C'est pas que je l'aime bien il fait même parti des films de Tim Burton que j'affectionne c'est juste qu'à chaque fois je ne suis pas concentré. Afin d'en donner un avis objectif, je l'ai cependant enfin revu avec beaucoup plus de sérieux.
L'un des points que j'apprécie en général dans les films de Tim Burton c'est le nombre de niveau de lecture que possède ses histoires et ce film ne déroge pas à la règle. En effet, derrière une intrigue enfantine assez simpliste, il est plaisant de retrouver une multitude de thèmes aussi sérieux que l'importance de la famille, le chômage, la pauvreté, l'égoïsme de certains... mais aussi d'autres thèmes cher au cinéaste comme la solitude d'une personne incomprise, le destin familial tragique ou le côté enfantin que chacun de nous possède avec une part qui ne veut pas vraiment rentrer dans le monde adulte. Je ne comparerais pas ce film avec le livre de Roald Dahl que je n'ai pas lu, ni même avec le film de Mel Stuart de 1971 qui est une autre adaptation du roman que je n'ai pas encore vu mais en tout cas ce que je peux dire c'est que j'ai beaucoup aimé le scénario écris par John August. Si la trame principal ne révèle aucune grande surprise (moi qui n'est pas lu le roman je me doutais bien comment ça allais finir), elle reste cependant très agréable à suivre. Basé sur une morale un brin naïve, cette histoire plaira sans nul doute aux enfants mais aussi au plus grand qui seront ravi de retrouver le temps d'un film l'innocence de leurs jeunes années. Si cette trame est belle à suivre avec pas mal de poésie, j'ai beaucoup apprécié les sujets plus sérieux qu'elle traité. Bien sûr parfois c'est survoler rapidement comme le thème du licenciement au profit de machines et de la rentabilité tandis que d'autres sont un peu plus développée comme le fait d'accorder de l'importance à ce qui le mérite vraiment et non à un côté superficiel mais j'ai trouvé qu'il y avait une certaine justesse dans cette histoire (peut être déjà présente dans le livre d'origine je l'ignore). L'équilibre est respecté, le récit ne se trouve jamais alourdi bien au contraire il en est même passionnant quand on voit les piques que l'histoire fictive adresse à notre société bien réelle. Il y à une harmonie entre ses différents élément qui contribue aussi à la poésie général de ce film tandis que l'on est divertit grâce à cette aventure fantastique sans temps mort où on ne s'ennuie jamais. Le mélange d'humour avec un côté plus dramatique, plus sombre (traité avec légèreté) est parfaitement homogène ce qui fait qu'on à pas le moral plombé. On s'attache à Willy Wonka, à son histoire et aussi touchante soit elle on ne s'apitoie jamais sur elle car à chaque fois elle rebondi ce que j'ai bien aimé. Les répliques sont elles aussi très savoureuse alternant également à merveille un brin de philosophie ("parfois quand les adultes disent toujours, ils veulent dire pendant très longtemps.") avec des répliques très drôles ("Et tout ce qui est dans cette salle est comestible. Même moi je le suis, mais ça s'appelle du cannibalisme mes chers enfants et c’est désapprouvé dans la plupart des sociétés !"). Autre point positif, ce film nous donne envie de manger du chocolat. Ça peut paraitre bête mais de nombreux films traitant de nourriture n'arrive pas à donner faim, à donner envie au spectateur mais là à chaque fois que je vois ce film je ressens une envie de chocolat, de confiseries... J'ai bien aimé aussi la façon d'intégrer le côté fantastique dans un monde bien réel. Après, le film aborde tellement de choses (parfois même le temps d'une scène seulement) qu'il serait difficile pour moi d'en faire un inventaire mais ce côté divertissement avec une touche de réflexion m'as plu. J'ai aussi aimé les quelques références notamment celle de "2001 : L'odyssée de l'espace" que j'ai trouvé excellente ^^ .
Pour son quatrième long métrage avec Tim Burton, Johnny Depp s'en sors une nouvelle fois à merveille. Le comédien joue très bien ce personnage excentrique et totalement décalé qui à du mal à rentrer dans le monde adulte tout en vivant avec ses traumatismes de l'enfance. Véritable caméléon, il porte le film sur ses épaules et incarne un héros haut en couleur de très bonnes manières. Dans la surenchère de son jeu il n'est jamais risible et je l'ai trouvé à la fois très convaincant mais aussi extrêmement attachant. Freddie Highmore est lui aussi très bon. L'acteur évolue en même temps dans un registre qu'il connait bien celui de l'enfant gentil comme tout qui va vivre une aventure extraordinaire ("Arthur et les minimoys", "Deux frères", "5 enfants et moi"...). Son jeu n'est pas exceptionnel mais il n'est pas détestable non plus et sans être quelqueconque, il fait exactement ce que l'on attends de lui sans nous réserver de grandes surprises. Ça ne l'as pas empêché lui aussi de rendre son personnage attachant et sympathique c'est juste que plus il tourne pour le cinéma et plus j'ai l'impression qu'il fait le même rôle (même si il faut que j'admette ne pas avoir vu toute sa filmographie ;-) ). Les jeunes comédiens qui constitue ce casting sont en général bien choisi en fonction de leur personnage. Annasophia Robb arrive à être détestable à souhait tout comme Julia Winter (même si j'ai moins accroché pour cette dernière), Philip Wiegratz est parfait dans le rôle du gourmand tête à claque ainsi que Jordan Fry qui possède quelques passages qui m'as bien fait rire. Comme toujours avec Tim Burton les autres seconds rôles plus expérimentés représente une belle brochette d'acteur le cinéaste aimant s'entourer de sa famille cinématographique. C'est ainsi que j'ai pris du plaisir face à une Helena Bonham Carter émouvante qui fait passer beaucoup d'émotion à travers son regard. Parmi les fidèles on retrouve l'excellent Deep Roy qui se multiplie à souhaits pour notre plus grand plaisir dans un multi-rôle mémorable qui lui donne de l'importance. Christopher Lee est lui aussi très bon et même si il n'apparait que dans quelques scènes, cela ne l'empêche pas d'être charismatique et d'asseoir un peu plus le fait que le comédien colle bien à l'univers du réalisateur. Dans les nouvelles têtes, j'ai bien aimé le quatuor Noah Taylor, Liz Smith, Eileen Essell et David Morris qui complète bien la famille de Charlie même si il n'y à pas photo et que c'est David Kelly qui sors du lot et pas seulement parce qu'il est un peu plus mis en avant. Sans être mémorable, j'ai apprécié la prestation des parents des enfants qui colle bien avec leur progéniture dans cette histoire. James Fox est un bon bourgeois qui cède tout à sa fille, Franziska Troegner est le portrait de son fils ce qui fait qu'on ne doute jamais de leur lien de parenté tout comme Missi Pyle. Le caractère et la psychologie des personnages n'as pas été laissé de côté en tout cas et j'ai trouvé que ce casting avait rempli sa part du contrat même si Johnny Depp s'avère être le tronc solide de l'arbre.
Avec un coup d'œil rapide, on pourrais ce dire que ce film n'est pas estampillé Tim Burton pourtant ici on y retrouve vraiment son univers. Au delà de l'histoire qui à tout les attraits de son monde cinématographique, la mise en scène porte sa signature et ajoute un grand plus à ce film. C'est ainsi qu'avec des plans riches et variés agrémentés de très bon travelling, on retrouve une ville avec des couleurs assez vive, des décors sucrés comme il le faut et un petit côté sombre qui sans être omniprésent est bien là. Les effets spéciaux sont dans l'ensemble réussie et même les effets visuels qui me paraissent un peu exagéré ne m'ont pas choqué plus que ça car je trouvais qu'ils allaient bien avec l'ambiance dégagé par ce film. Pour les décors, on retrouve vraiment pleins de petits trucs qui font qu'on se sens dans un Burton comme la fameuse maison casse gueule et sa porte bancale ou encore les formes un peu arrondies qui peuvent l'entourer. Visuellement c'est très aéré, presque simpliste, et pourtant on sens qu'il y à eu du travail de fait. Cette réalisation permet à cette histoire de bien exprimer sa poésie sans jamais plomber le récit. C'est ainsi que malgré les sujets adultes abordés, c'est un sentiment de liberté, de naïveté, d'insouciance, d'enfance tout simplement qui nous envahit et qui fait que l'on passe un bon moment. Danny Elfman signe une nouvelle fois une composition de bonne envergure qui apporte toujours un plus au film. Il n'y à pas de thèmes musicaux qui m'ont vraiment marqué mais j'ai beaucoup aimé les interludes musicaux avec les Oompas-Loompas qui permettent au scénario d'effectuer des transitions tout en douceur tout en nous faisant prendre part à l'aventure en rompant le quatrième mur comme à la fin lorsque l'on aperçoit le narrateur.
Pour résumé, "Charlie et la chocolaterie" n'est pas mon Tim Burton préféré mais il reste quand même à mes yeux un excellent divertissement. J'ai beaucoup aimé la façon de parler de sujet sérieux dans cette histoire pourtant légère et cette impression le temps d'un film d'avoir retrouvé mon côté enfantin. La réussite de ce film doit beaucoup à l'association Tim Burton - Johnny Depp - Danny Elfman qui avait déjà fait ses preuves mais le scénario bien écrit avec beaucoup d'humour et un petit côté sombre font que je suis resté captivé du début jusqu'à la fin. J'aime bien ce film en tout cas et il fait également parti de ceux que je recommande pour passer un bon moment sans prise de tête.
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