Nos différentes recherches dominicales ont presque toutes été infructueuses. La question sociale n'intéresse pas les médias dominants qui la noient généralement, pour ne pas dire la dissimulent, dans la rubrique "économie", alors que l'opposition réelle au travail dominical n'a pas faibli depuis l'entrée en vigueur de la loi Maillié.
C'est sur le site MédiaSeine que nous avons déniché l'info de la semaine à l'occasion de l’ouverture du dimanche accordée à Family Village, 36 enseignes, à Aubergenville...
(Paris 18 pas loin de la station Simplon)
En creusant un peu, nous avons déniché la déclaration du Front de Gauche qui recadre et replace cette autorisation dans son contexte :
«Dans la continuité de la politique de casse sociale et de démantèlement du Code du travail, menée par le gouvernement, c’est le préfet de région, à la demande de la municipalité d’Aubergenville, qui vient d’autoriser tous les commerces du centre commercial à ouvrir le dimanche.»
« Nous dénonçons une manœuvre qui ne respecte pas la loi. En effet, réservée jusqu’alors à la restauration et aux magasins d’ameublement (amendement Debré, décembre 2007), c’est par un tour de passe-passe, que cette autorisation est donnée à tous les commerces. Le préfet de région vient de classer le centre commercial en « périmètre d’usage de consommation exceptionnel » (puce), alors que la loi Maillé d’août 2009 ne l’autorise que sur les unités urbaines de plus d’un million d’habitants.»
«Nous dénonçons une fuite en avant sur le site du Family Village. Alors que nous dénoncions avant même sa réalisation un projet économiquement non viable et socialement dévastateur, c’est maintenant dans l’espoir de maintenir en survie les commerces que cette autorisation est donnée. Le projet d’implantation du multiplexe Mégarama procède de la même logique. Avec les projets d’agrandissement ou d’implantation de centres commerciaux aux alentours, c’est à une véritable concurrence que se livrent les territoires pour aboutir à la précarisation économique et sociale des commerçants et des employés. C’est la victoire du travailler plus pour gagner moins !»
«Le Front de Gauche dénonce l’hypocrisie du volontariat qui sert de justificatif à toutes ces lois. Face à l’employeur le salarié n’a le choix que de perdre son poste ou de travailler le dimanche. Si les salaires étaient suffisamment élevés en ne travaillant que la semaine, aucun travailleur ne serait candidat à travailler le dimanche ! De plus, ce sont majoritairement des femmes qui travaillent dans les commerces. Elles sont doublement pénalisées : absence auprès de leurs enfants, frais de garde supplémentaires et plus cher le dimanche ! La société de consommation le dimanche pour la commodité ou le plaisir des uns, c’est du temps de travail contraint et subi pour les autres.»[1]
Notes
[1] www.yvelinesinfos.com - Le Front de Gauche s’oppose à l’ouverture du Family Village le dimanche