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Une Histoire Visuelle de Femme

Publié le 25 mars 2011 par Dominique Rémond

goldsteinTsila Goldstein revient pour sa deuxième exposition à la galerie Art’ Et Miss dans l’exposition « L’art au Féminin » en avril. Dans son exposition précédente, « La Dentellière », elle a exploré les rapports entre les femmes et leurs vêtements. Elle a exploré l’idée que les vêtements agissent comme une sorte de déguisement, une façon de cacher la femme dans son rôle social en tant que femme au foyer, la gardienne de sa famille. Les vêtements portent une notion d’oppression pour la femme ; ils cachent ses sentiments, ses réalités : son chagrin, sa douleur, sa déception. Goldstein a utilisé les textes sur le comportement propre des femmes pour faire avancer l’idée que la femme parfaite, la femme cultivée, heureuse, bien tenue, et bien élevé, n’est pas nécessairement réel. Mais, inspirée par « Une Chambre à Soi » de Virginia Woolf, elle cherche à mettre en balance l’idée que les vêtements sont les prisons avec l’idée que les femmes peuvent trouver un refuge. Les vêtements peuvent être un choix non pour être caché à la société, mais pour se cacher elle-même des autres, pour avoir un espace privé et intime pour elle-même.

Pour l’exposition d’avril 2011, elle renonce à mettre en balance les obligations des femmes à leurs familles et à elle-même pour proposer une histoire visuelle des obligations des femmes imposées par la société avant qu’elle n’ait commencé à trouver sa voie dans le monde. Dans sa série, la femme est toujours la gardienne de sa famille ; il lui est imposé de s’occuper des besoins de sa famille au lieu de ses propres besoins. Chaque œuvre est titrée par une vertu féminine- les principes, la beauté, l’honnête- et par la réalité d’une femme idéale- le chagrin et le manque d’expression. Même, l’idée de la Dentellière apparaît comme le cœur et les muscles de la famille au détriment d’elle-même. Lorsqu’elle a rendu les idées de sa série « La Dentellière » en utilisant les vêtements, la littérature, et le peinture à l’huile sur toile, Goldstein opte pour raconter l’histoire des femmes par les symboles de son passé. L’utilisation de ces matériaux créé un sens du passé ; les fleurs provoquent la délicatesse, la féminité, mais le fait qu’elles soient séchées communique l’idée de vieillerie, d’être coincé dans la passé. Avec le brûlage du tissu au fer à repasser, Goldstein faire une déclaration sur le passé, sur l’idée de la femme qui s’occupe de sa maison et la frustration d’être à l’étroit dans une vie purement domestique. Bien que ce soit une histoire de femme, ce n’est pas sans subjectivité. L’artiste crée des oeuvres du point de vue d’une femme piégée par les règles sociales ; le brûlage est un cri de frustration alors que l’encre exprime un moyen pour la femme de commencer, enfin, à exprimer ses sentiments. Cette série est parallèlement le prélude et la suite de sa série « La Dentellière » - c’est le commencement d’un commentaire sur l’ancien rôle des femmes et un nouveau point de vue sur le présent et le futur de la femme sur sa féminité dans la société abordée dans « La Dentellière ».

Tsila Goldstein sera exposée dans « L’art au Féminin », exposition collective à la galerie Art’ Et Miss du 3 avril au 30 avril 2011. Le vernissage aura lieu samedi 9 avril à 18h.

Par Jordanne Ryan, assistant galeriste  


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