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De la pellicule à la toile, Mikola Belous sublime le cinéma par la peinture

Publié le 25 mars 2011 par Dominique Rémond

Du 10 au 31 mars 2011, l’artiste ukrainien Mikola Belous présente Inversion à la galerie Art’et Miss. Focus sur un artiste qui hégire le mélange des genres en art à part entière.

Des salles obscures au coup de pinceau

Porté par une réflexion sur le devenir de l’art contemporain, le travail de Mikola Belous est emprunt de son intérêt pour le cinéma. Avant-garde des années 1920 ou films plus récents, l’artiste considère le cinéma comme une sorte de point de départ, un prototype de ses travaux. Il réinvente le storyboard au travers de séries qui n’ont jamais si bien porté leur nom. Hors de toute approche narrative, l’image et sa lumière trouvent de nouvelles couleurs. Signature et date des œuvres apposées en haut et en bas de chaque réalisation, sur papier ou toiles sur toute la largeur placent immédiatement le visiteur dans cette idée de storyboard.

A titre d’exemple, cette approche est illustrée à la galerie Art’et Miss par Légèreté. Cette série, inspirée de l’Insoutenable Légèreté de l’Etre, ouvrage de Milan Kundera porté à l’écran par Philippe Kaufman. Juliette Binoche, rôle principal du film, rencontrée par Mikola Bilous à la galerie Teshk en 2010, est, de fait, la protagoniste de la série.

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Photographer - 2010

Donner à voir, faire percevoir

On ressent, dans le travail de l’artiste, une forme de sagesse. Elle ne saurait être entendue au sens moral, au regard des scènes du cinéma soviétique réalisées dans une approche pop. Un brin provocateur, non ? Cette sagesse est celle de l’expérience, de la connaissance. On parle souvent de savoir-faire. Mikola Belous invite au savoir-voir. Voir pour apprendre de ses maîtres, voir pour entrer dans une démarche méditative, voir, encore, pour donner à voir. Une formation académique et une quasi décennie d’enseignement la l’Université Nationale Technique de Poltava ont permis à Nikolai Belous de développer une connaissance unique de la couleur. Maitrise des tons, de la saturation et des proportions permettent à l’artiste de mettre les couleurs en action pour redonner son mouvement à l’image cinématographique.

La question de la perception est importante dans le travail de l’artiste : la rapport cinéma/art n'a pas pour seul but le résultat visuel. Mikola Bilous voit plus loin ou du moins autrement. Le cinéma est selon lui une ombre de la réalité, joue le rôle de filtre. Et puis, la perception, il en est question de manière "pratique". L'artiste, par son travail sur les formes, parfois presque abstraites au premier regard. Prendre un peu de recul suffit à voir se détacher silhouettes et richesse des détails, à lire cette réalité filtrée.

Jusqu'au 31 mars 2011, à la question "Et si on se faisait une toile?", pourquoi ne pas réponde : "Bonne idée, allons à la Galerie Art'et Miss voir le travail de Mikola Belous!" 

De la pellicule à la toile, Mikola Belous sublime le cinéma par la peinture

A découvrir également dans le cadre de cette exposition : un hommage au Che, une série sur la danse, des scènes de vie à l'époque soviétique, ...

Camille du Plessix

Rédactrice Art


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