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"Requiem pour un jeune soldat" -Renée Bonneau - Nouveau Monde éditions

Par Lescalelitteraire

 

Renée Bonneau a déjà publié des romans policiers historiques et a collaboré à plusieurs ouvrages d'art. Elle nous livre, avec « Requiem pour un jeune soldat », un roman historique poignant.

L'histoire se déroule en Toscane en 1944. La violente bataille du Monte Cassino vient d'avoir lieu. Les SS, alors que l'armée allemande se replie vers le nord, continuent à se battre contre les partigiani. Ils commettent de nombreux meurtres et pillages dans les villages de Toscane et de Ligurie.

L'abbaye du Mont Cassin a été réduite à l'état de ruines au cours d'un bombardement américain. A quelques kilomètres, une partie d'un couvent cistercien a été aménagée en hôpital de campagne allemand. Là, un infirmier et les moines tentent de calmer les douleurs et les angoisses des soldats agonisants. Un jeune autrichien, grièvement blessé et le moine qui le veille vont sympathiser. Le moine ayant appris l'allemand va pouvoir échanger avec le soldat. Ensemble, ils vont essayer, au-delà de la souffrance, des bruits des combats alentours, des cauchemars, des horreurs qui leur parviennent chaque jour, de faire revivre leurs souvenirs d' « avant ». La musique, la beauté des paysages de Toscane, les trésors de l'abbaye détruite, entre autres sujets d'évasion.

Même si son histoire est bien sûr très différente, un peu à l'instar d'Alain Blottière dans « Le tombeau de Tommy » (Folio), Renée Bonneau évoque avec élégance la fraternité, la compassion et la dignité d' êtres confrontés aux pires épreuves. Elle a choisi un autre lieu, d'autres personnages, mais souligne également l'absurdité et la violence des combats, des destructions et de ces soldats du même âge qui s'entretuent sans bien comprendre pourquoi ils se battent, ignorant parfois les pires exactions de leurs compatriotes.

Ce court roman a également le mérite de mettre en exergue une bataille assez méconnue pourtant extrêmement meurtrière, pour toutes les armées présentes, mais particulièrement pour les polonais. Il pose également la question de la foi religieuse de ces hommes pour qui plus rien n'avait encore vraiment de sens, tant la mort rôdait autour d'eux, omniprésente.


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