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VIOLENCE à L’ÉCOLE : Des enfants presque heureux..enfin sauf 14% d’entre eux – Unicef France

Publié le 29 mars 2011 par Santelog @santelog

VIOLENCE à L’ÉCOLE : Des enfants presque heureux..enfin sauf 14% d’entre eux – Unicef FranceCette Enquête Observatoire International de la Violence à l'Ecole réalisée pour l'UNICEF France, estime à 11-12% le taux d'élèves harcelés, ce harcèlement pouvant monter à 14% pour le seul harcèlement verbal et symbolique et pouvant englober les violences sexuelles. Elle rappelle aussi les conséquences psychologiques, les conséquences en termes de santé mentale et les conséquences scolaires de ce ou ces harcèlements : absentéisme, perte d'estime de soi, tendances dépressives et suicidaires de long terme et conclut à l'importance primordiale des programmes de prévention précoce du harcèlement, plus efficaces et moins chers en termes de dépenses de santé, d'assistance sociale et de maintien de l'ordre que les dispositifs de répression ou de traitement.


Cette enquête exceptionnelle a été menée sur un échantillon de 157 écoles dans 10 académies, englobant 12.326 élèves du cycle 3, soit de CE2, CM1 et CM2, de toutes régions et territoires. C'est la première fois que la question de la violence scolaire est explorée à cette échelle, dans les écoles primaires françaises, du point de vue des enfants. Il s'agit d'une véritable enquête de victimation qui s'intéresse avant tout au ressenti des enfants.



L'impression de bien-être personnel domine dans le climat scolaire en général,, et est affirmée par la majorité des enfants : 52% disent qu'ils se sentent tout à fait bien et près de 37% plutôt bien, cependant un nombre d'élèves non négligeable (environ 11%) disent y être plutôt mal à l'aise (8,4%) ou « pas bien du tout » (2,7% des élèves). Les enseignants sont “plébiscités” avec des relations jugées bonnes par 88% des élèves.


VIOLENCE à L’ÉCOLE : Des enfants presque heureux..enfin sauf 14% d’entre eux – Unicef France
Les victimations sont plutôt limitées mais non négligeables et plus de 9 élèves sur 10 déclarent ne pas avoir peur dans leur école. Cependant les chiffres montrent l'existence de victimations non négligeables!


·   16% des enfants répondent avoir été affublés souvent ou très souvent d'un surnom méchant,


·   25% avoir été injuriés souvent ou très souvent,


·   14% avoir fait l'objet de rejet de la part d'autres élèves,


·   le racisme fréquent est rapporté par 7% des répondants.


·   17% disent avoir été frappés par d'autres élèves souvent ou très souvent,


·   les bagarres fréquentes sont rapportées par 14% des répondants.


·   20% des élèves disent avoir été regardés aux toilettes,


·   14% forcés de se déshabiller, 20% forcés d'embrasser un autre élève,


·   le vol de matériel scolaire est déclaré fréquent pour 11% des élèves,


·   3,2% ont été victimes d'extorsion répétée par un autre élève et 1,4% par un groupe.


Les garçons sont plus agresseurs et plus victimes que les filles, aussi bien dans le cas de menaces et d'insultes que de moqueries ou de surnoms méchants et les filles sont légèrement plus victimes de médisances. La violence physique touche plus nettement les garçons (63% vs 53% des victimes) et largement plus agresseurs (67% des agressions physiques sont le fait de garçons).


Les adultes agresseurs ?


·   13% des élèves déclarent avoir été rejetés par un enseignant,


·   4,6% des élèves s'estiment victimes de racisme de la part d'un adulte dans leur école,


·   5,5% des élèves déclarent avoir été frappés occasionnellement par un adulte de l'école.


En conclusion, le nombre de victimes de harcèlement verbal ou symbolique peut être estimé à environ 14% des élèves, dont 8% victimes d'un harcèlement sévère à assez sévère et le taux de victimes de harcèlement physique à l'école peut être estimé à 10% des élèves. Evidemment, les victimes de harcèlement perçoivent plus négativement le climat scolaire, dans toutes ses dimensions.


La recherche montre par ailleurs que les programmes de prévention précoce du harcèlement sont à la fois plus efficaces et coûtent beaucoup moins chers que les dispositifs ultérieurs de répression ou


de traitement. On comprendra, conclut l'Unicef, que l'intelligence politique et économique est de miser sur la prévention.



Source: Unicef


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