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Les nuits aux chandelles du Candlelight Club

Publié le 04 avril 2011 par Regent's Park

Aux frontières du mouvement “chap”, du burlesque, du dandysme et des années sombres de la prohibtion, le Candlelight Club nous fait voyager dans le temps et découvrir la tradition des Speakeasies des années 20.

Devant une porte identique à ses voisines, deux chaps (terme désuet qui signifie “gars”) fument tranquillement, tout de tweed vêtus. A leurs pieds, une bougie qui indique que vous êtes à la bonne adresse. Suivez l’étroit corridor et descendez les marches. Poussez la porte et c’est un pas franchi vers les années à la fois noires et explosives de la prohibition : Vous êtes dans un club clandestin, avec un bar tout aussi clandestin mais généreusement fourni en champagne et mousseux, cocktails sophistiqués et inévitables sandwichs au concombre. Bienvenue au Candlelight Club, une soirée aux chandelles. Les protagonistes naviguent gracieusement de tables en tables, swinguent sur la piste de danse au son d’un groupe qui joue du ragtime.

Clayton Hartley - costume trois pièces, noeud papillon et coupe de cheveux impeccable, sans oublier les manières - est le chef d’orchestre du club ou plutôt le capitaine du bateau pirate qui navigue en pleine clandestinité. C’est l’atmosphère des speakeasies des années 20 qu’il recrée avec succès dans un endroit secret uniquement éclairé de bougies. Les tables sont couvertes de nappes blanches et de colliers de perle. Les femmes sont vêtues de petites robes noires ou de tailleurs cintrés, de boas autour du cou et de plumes dans les cheveux. Les visages sont maquillés, soignés. Quant aux hommes, ils portent costumes, chemises blanches, cravattes ou noeuds papillons.

Le style n’est pas seulement dans l’habillement mais aussi dans l’attitude, l’élégance, les bonnes manières et la politesse. Un beau garçon se faufile entre les gens et leur offre des chocolats. Une jolie femme débarrasse les verres vides avec un grand sourire, comme si de rien n’était. Et sur la piste, les femmes ont quitté leurs talons hauts pour danser le charleston. Puis la musique baisse et Clayton prend la parole pour nous présenter la charmante Miss Vicky Butterfly, star de la scène burlesque, venue offrir un numéro de stripease explosif et raffiné. Un soupçon de décadence à une heure avancée de la nuit où les couples se font et se défont, où les danses reprennent et s’enchaînent. Les langues et les corps n’ont pas fini de se délier à l’ombre et à la lumière des bougies du Candlenight Club.

A l’extérieur, Londres vit au rythme de la Saturday Night Fever… Aux antipodes des sirènes de police, des néons et des musiques agressives des bars qui ressemblent tous, le Candlelight Club est plus qu’un refuge. L’esprit de fête rime avec respect, grâce, élégance et un tantinet de débauche et de coquinerie… La clandestinité du lieu ne fait qu’ajouter au piment de la soirée. On en demande plus.

Prochaine soirée au Candlelight Club : http://www.thecandlelightclub.com/

Les nuits aux chandelles du Candlelight Club


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