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The Strokes - Angles (2011)

Publié le 05 avril 2011 par Oreilles
The Strokes - Angles (2011)Putain dix ans ! Il y a tout juste une décennie je me rendais sur les bancs de la fac au son d’Is This It ? . C’était nouveau, c’était tout beau. Aujourd’hui sort le quatrième effort (on peut parler d’un effort !) des cinq Américains et tout le monde les attend forcément au tournant. Avant même de l’avoir écouté on entendait déjà le poncif "c’était mieux avant". Certes. Le contexte, tout le monde le connait, alors on va le résumer en une phrase : une attente interminable, des projets solo innombrables, une ambiance délétère, des problèmes d’alcool… Alors on pensait à un album au bord de la rupture, ce n’est pas vraiment le cas.
Les Strokes ont changé : pointes d’instruments africains, onces de synthés, quelques boîtes à rythmes, ok. Ce qui est déjà positif c’est que même malgré tout ça, et à part sur "Games", on ne tombe que très rarement dans cette affreuse mode post new-wave actuelle. Les Strokes ne sont plus très rock non plus. Seul "Metabolism" pose un peu les couilles sur la table, et encore. Certains reprocheront à ce titre un côté héroïque à la Muse, pour moi c’est celui que si rapproche le plus de First Impression Of Earth, que finalement je réécoute assez régulièrement, et on ne doit pas être beaucoup à le faire.
The Strokes - Angles (2011)Ensuite pour moi l’album est divisé en deux catégories de morceaux : les purs morceaux Stroksiens, identifiables instantanément, et les morceaux un peu plus indécis ou Casablancas et sa bande tentent des trucs. Rien de bien fou mais ils essayent. Personnellement ce que j’aime c’est les Strokes, et donc ce sont les singles "Under the cover of darkness", "Life is simple in the moonlight", "Gratifaction" ou encore "Machu Pichu". Rien de neuf sous le soleil, mais de petites cavalcades de guitares agréables plutôt de bonne humeur. Le cœur de moelle du disque est donc plus expérimental (à l’image de la pochette colorée pour une fois): "You’re so right", "Taken for a fool" ou la comptine "Call me back". Des titres pas indispensables qui font penser tour à tour à des b-sides de Duran Duran, Cars ou Big Star. Peut faire mieux.
En bref : ni la claque ni l’échec annoncé, le quatrième album des Strokes est inégal mais agréable à l’écoute. 10 ans de plus au compteur ne les ont pas rendus plus forts, mais ne les ont pas encore tués sur l’autel du rock indé.
The Strokes - Angles (2011)
Le site officiel
"Metabolism" :

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