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[Critique DVD] 8 fois debout

Par Gicquel

Deux héros complètement à l’Ouest. Des têtes à claque comme on en connaît, mais tellement sympathiques. De petits boulots en grandes galères, elle et lui ne savent plus comment joindre les deux bouts. Rien de pleurnichard dans cette complainte sociale qui dit simplement le quotidien des exclus.
Rien que du vrai, que du palpable, avec cette touche si française d’un cinéma qui divertit tout en donnant à réfléchir. Je pense à la prestation récente de Luchini dans  « Les femmes du sixième étage » de Philippe Le Gay,  bien que l’héroïne ici serait plutôt la petite cousine éloignée et dans une version soft de la Mona de « Sans toi, ni loi », interprétée par Sandrine Bonnaire.

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Mais ici c’est Julie Gayet qui endosse le paletot du loser de première, et d’emblée son côté mollasson m’a sérieusement agacé, surtout que la mise en scène adopte le même état d’esprit.Un brin hésitante, un rien traînante, pour un parti pris très risqué. Au bout de dix minutes on pourrait laisser en effet  tomber la demoiselle en proie avec son loyer impayé et ses boulots qui ne paient pas. Mais il y a au coin de son œil une étincelle qui mérite qu’on l’attende encore un peu, qu’on lui donne cette chance qui lui file entre les doigts à chaque entretien.
Son voisin de palier n’est certainement pas la solution. C’est son copié-collé masculin et peut-être pire encore. Lunaire, Denis Podalydès n’a pas besoin de se forcer pour marcher à côté de ses pompes.Il se la joue nature .

[Critique DVD] 8 fois debout

Elle et lui sont d’une telle maladresse que la caméra de Xabi Molia en bafouille de plaisirs.Que les acteurs soient à ce point au diapason de la mise en scène veut bien dire quelque chose. Que c’est un bon film, tout simplement, qui ne se prend pas la tête quand le monde est aux quatre cents coups. Avec la distance nécessaire pour apprécier les choses Xabi Molia, signe là un premier film prometteur pour l’avenir. Il a de l’humour et le sens d’une écriture bien particulière. Celle qui vous parle avec le cœur.

LES SUPPLEMENTS

Un making of , classique dans sa forme ( de nombreuses scènes de tournage) , mais qui s’appesantit sur des détails , ou s’attarde sur de longue préparation : on n’en demande pas tant .

[Critique DVD] 8 fois debout
Mais là encore, à l’image du film le charme opère et on ne veut plus rien rater , surtout quand la technique se mêle de nous révéler quelques trucs bien sympathique ( la baignade dans l’étang, la plante aquatique … ) Sans commentaire , sinon ceux des techniciens qui bossent . Et bizarrement on ne voit pas trop le metteur en scène

L’enregistrement de la chanson par Julie Gayet . Plutôt sympa.

La version longue de la scène « Monroe »


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