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Et maintenant ?

Publié le 02 avril 2011 par Jfa

Une tribune libre de Fabrice Decoupigny.

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N’épiloguons pas sur les résultats des cantonales locales. La gauche a été battue par la droite parce que nous n’avons pas su répondre aux attentes de ses électeurs..Il est aussi indéniable, que la négociation à géométrie variable en «one to one»: PS / PC, PS / PRG et PS/EELV s’est révélée désastreuse.

La facilité serait de reporter tous les torts sur les responsables politiques, bien que certains continuent à affirmer que la stratégie fût payante. Mettons ceci sur une absence momentanée de lucidité due aux résultats. Ceci étant dit, les militants que nous sommes, avons aussi failli à nos engagements.

Qui a permis cette situation, qui a laissé les organisations politiques de gauche se couper des populations les plus démunies ? Constatons que la faute vient aussi des militants que nous sommes. Nous avons baissé les bras et souvent livré ces organisations à des individus plus occupés de leur place que celle du citoyen. Nous avons laissé des intérêts particuliers guider notre action politique. Nos illustres prédécesseurs se retourneraient dans leurs tombes en observant tant de servilité de notre part. Les électeurs ne s’y sont pas trompés.

La gauche évolue. L’écologie et la protection de l’environnement n’appartiennent pas EELV. Par contre le rôle de EELV est de les rajouter aux thèmes centraux de la gauche. C’est en cela que les militants d’EELV sont progressistes au même titre que les camarades appartenant au PS, PG, PC, PRG et au MRC. L’écologie ne vient pas remplacer la lutte sociale, civique et culturelle. Depuis plus de 200 ans la gauche s’est construite en luttant pour le progrès social et l’émancipation du citoyen. Au XIXème siècle, nous avons combattu l’insécurité civile afin que le citoyen puisse conquérir la démocratie. Au XX nous avons lutté contre l’insécurité sociale en imposant un système social pour bien vivre. En ce XXI naissant, nous avons à y rajouter le combat pour l’insécurité environnementale pour tout simplement vivre, profiter de la vie et non la subir. Nous ne parlons pas de décroissance, mais de croissance sociale et culturelle afin que le citoyen ait le droit de choisir son projet de vie.

Nos représentants politiques n’ont pas pris la mesure des enjeux sociétaux, tant au niveau national que local, puisqu’une partie importante de notre électorat se détourne.

Il est grand temps que les militants reprennent l’initiative politique. Les militants d’EELV, par leurs engagements associatifs mais aussi syndicaux et politiques, ont, tout comme nos compagnons des autres partis de gauche, la volonté de redonner vie aux débats afin de combattre une société brutale et d’exclusion. Arrêtons de demander la permission à des représentants aphones, asseyons-nous autour d’une table et interrogeons-nous sur ce que peut être un projet progressiste et aussi écologiste.

Que pouvons nous faire ici et maintenant à Nice et dans les Alpes Maritimes pour transformer des consommateurs en citoyens, des abstentionnistes en participants, des résignés en militants ? Pour redonner envie de se battre à trop qui, dans les difficultés, se résignent. Au plan municipal, les dossiers ne manquent pas: quartiers, OIN, stade du Ray, logements sociaux, aménagement, espaces verts, école, université, crèches, environnement, agriculture, alimentation, distribution, bruit, qualité de l’air, … 

Donnons-nous les moyens de permettre aux habitants de s’en emparer.


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