Critique : Scream 4 (par Chewie) et teasing!

Avant de faire cette critique, nous tenons à passer un petit message : comme vous avez pû le constater, ces derniers temps le blog est au point mort. Ce n'est pas un abandon de notre part, puisqu'après des années de bons et loyaux services et des millions de visites nous allons quitter cette bonne vieille plateforme allociné. Il est vrai que nous sommes un peu au bout de l'exploitation du blog sous cette forme, Mathieu ayant régulièrement tenté d'améliorer l'aspect visuel, mais il faut dire que les bugs réguliers (l'éditeur de billet qui plante au moment de publier un article et l'efface : argh!) et les milliers de spams qui pourrissent complètement les commentaires des visiteurs (alors que l'interraction avec nos lecteurs est un des buts premiers du blog) ont finit de nous convaincre de voler de nos propres ailes. Aussi nous annonçons officiellement le lancement du nouveau blog, tout nouveau tout chaud, d'ici 2 à 3 semaines. L'adresse reste la même www.cineshow.fr. A très bientôt!

Benjamin et Mathieu

Synopsis :

10 ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman.
Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durées : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.

Critique :

10 ans après, Scream revient, une saga devenue culte, plus grâce à son tueur caractéristique et son statut de précurseur du revival du slasher que grâce à ses réelles qualités cinématographiques. Il faut dire qu'à l'époque, Scream avait fait sensation et trainé derrière lui une tripotée de slashers plus ou moins identiques et plus ou moins inspirés, de Souviens toi l'été dernier à Urban legend. Ces films qui étaient déjà des parodies en soi, détournant les codes des films d'horreur de manière assez cynique, ont fait beaucoup de mal au film de genre au premier degré, qui est seulement en train de ré-émerger actuellement. La saga des scary movie a terminé d'achever la moquerie portée au genre le plus facilement critiquable du cinéma.

Scream 4 revient donc à un moment où l'on ne l'attendait pas vraiment, alors qu'on pensait que la page était tournée. Objectivement, impossible de ne pas ressentir un certain plaisir nostalgique : le ghost face, les adolescentes bourgeoises dans leur maison coloniale bien ricaine à la tombée de la nuit, les flics qui débarquent au campus... Les spectateurs de ma génération ont été voir ces films en pleine adolescence et ont l'impression de revenir quelques années en arrière. Mais au delà de ce plaisir coupable et furtif, une question : est ce qu'on est pas trop vieux pour ces conneries? Je pense que si.

Comme je le disais, Scream appartient à une époque révolue :  on a fait mieux depuis, plus de gore, de suspense, de surprises. Scream a toujours suivi un chemin ultra balisé et linéaire, qui fait que ses suites ont toujours raconté plus ou moins la même histoire. C'est encore le cas avec ce 4e opus : Kevin Williamson nous ressert les quelques personnages principaux qui se retrouvent pour un pretexte bidon, la dizaine de suspects potentiels, les meutres au compte goutte (de sang) et la super révélation finale qui explique tout. Le scénario ne réserve aucune surprise si bien qu'on a l'impression d'avoir déjà vu ça 3 fois.

Il est vrai que ce n'est pas le genre de film dont on attend un grand scénario, mais on ne peut pas non plus se reposer sur la réalisation pépère de Wes Craven, qui n'a jamais été un grand réal et qui enquille les bouses depuis quelques années. Rien de bien transcendant non plus avec les meurtres : le ghost face a toujours tué au couteau. Impossible donc d'être inventif dans la façon de trucider ces ados comme dans Destination finale ou les Jason, la seule donnée inconnue est la partie du corps dans laquelle le tueur va planter sa lame...et c'est presque toujours dans le ventre.

Mais si j'ai personnellement été déçu, je dois bien reconnaître qu'il n'y a pas tromperie sur la marchandise : ceux qui ont aimé les trois premiers se retrouveront devant une copie conforme des précédents, rien de plus rien de moins, si bien qu'il aurait été tourné il y a 10 ans on aurait pas vu la différence. Enfin si : Courtney Cox a pris un très vilain coup de vieux (elle se rapproche du physique actuel de Meg Ryan avec sa bouche siliconée) et la caricature des geeks fait peine à voir tant elle a 15 ans de retard. Ce n'est pas non plus l'humour bizarre appliqué au film (des répliques de série Z du type "j'emmerde Bruce Willis" ou "le gilet sauve le poulet", une mise en abyme lors de l'intro digne de Scary movie), ou la morale du film complètement ringarde et dépassée sur la téléréalité et les snuff movies (aujourd'hui tout le monde veut son quart d'heure de gloire par tous les moyens) qui vont sauver le film d'un ennui poli.

Scream 4 c'est donc un Scream de plus, et c'est tout. Si ça vous suffit allez-y, moi j'arrête là.