105. Ayutthayah, la Rome thaïlandaise

Quitter ma petite Koh Samet... Ça a été un véritable déchirement. J'ai failli pleurer sur le speed boot qui me ramenait sur la terre ferme. Si c'est comme ça à chaque fois que je quitte un lieu, j'ai pas fini de souffrir.
Me voilà donc maintenant à Ayuttayah (à150 km au nord de Bangkok environ), ancienne capitale déchue (parche qu'elle n'a pas réuchi à garder chon chtatut), dans laquelle il reste plein de vestiges de temples. Le centre historique est assez petit, délimité par 3 rivières (rien que ça!) qui l'encerclent. Tu loues un vélo et hop, en une journée, tu as fait le « tour des wats »... théoriquement. En pratique (pour moi), ça a été un peu différent. On va dire que mon sens de l'orientation m'a joué quelques tours et que du coup, j'ai pris un peu plus de temps... Et avec la chaleur étouffante (les températures sont revenues à la normale pour la saison, à mon grand dam), c'est difficile de dépasser les 60 coups de pédale à la minute. Mais comme je ne suis pas là pour me presser, tout va bien.
La ville m'a rappelé l'Italie par bien des aspects. Comme à Rome, on tombe aux endroits les plus inattendus sur des vieilles pierres qui cohabitent singulièrement mais pacifiquement avec les voitures et la vie quotidienne.
Notez le feu rouge qui indique le nombre de secondes restantes avant que ça ne passe au vert. Pratique.
temple qui sert d'appuie-mobylette
Ça surprend au début, mais on se fait vite à ce décor de ville-musée. Ce qui est appréciable, c'est qu'il est facile de trouver des endroits très calmes (et relativement frais!) autour des temples (dont l'entrée est souvent payante, mais 50 baths c'est pas ruineux). Le plus dépaysant, c'est le cri des oiseaux (non identifiés) et autres animaux, on se croirait dans la jungle. Voici un petit aperçu de ce que j'ai pu admirer lors de mes virées cyclistes.
une tête de bouddha prise en étau dans les racines d'un arbre (Wat Phra Mahatat).
j'ai pédalé pour le voir, celui-là ! (Wat Chai Wattanaram)
On devine le Wat Phra Sisanpet à travers les branches
le bouddha au bois dormant qui attend le baiser d'une princesse charmante (et surtout géante)
beaucoup de plans d'eaux et de canaux, ce qui donne à la ville un petit cote vénitien aussi...
On ne voit pas bien sur les photos mais certains temples sont sacrément penchés... l'architecte de Pise n'a rien inventé. Pour reprendre la comparaison avec Rome : là-bas, des chats traînent nonchalamment autour des vieilles pierres. Ici, ce sont des hordes de chiens errants. Ça peut faire peur au début mais ils ne sont pas dangereux.
Nourris par les locaux... au riz, bien sûr.
Décidément, toutes ces comparaisons avec l'Italie... Il ne manquerait plus que je parle italien... et mange des spaghetti... ce qui est le cas. Je vous assure. Développement dans un prochain post.
Bon sinon, qu'est-ce qu'on mange ici à part les spaghetti, entends-je d'ici certain(E)s se demander. En ce qui concerne les spécialités de la ville, il y a pas mal de pâtisseries musulmanes (minorité assez présente) mais avec la chaleur, on a plutôt envie de se rafraîchir avec
un thé vert glacé au bord de la route. Oui vous avez bien vu... j'ai acheté le Lonely Planet italien (comme il était d'occasion et donc moins cher que les autres, je me suis dit « perché no ? »)
et une petite
salade au poisson chat croustillant
sur le

marché du coin
suffit largement comme repas du soir...