Alors que la mutuelle santé des Français ayant la chance d’en disposer d’une joue d’ores et déjà un rôle de plus en plus important en matière de protection sociale, celui-ci devrait s’accentuer encore davantage au cours des prochains mois. En effet, la Sécurité Sociale accuse un déficit absolument considérable qui illustre le dysfonctionnement global de la protection sociale sur le territoire hexagonal. Malgré l’accumulation des réformes destinées à combler le trou de la Sécurité Sociale, celui-ci ne cesse de croitre ce qui impose aux mutuelles santé de s’imposer de plus en plus. Néanmoins, il nous appartient de souligner que ledit déficit a connu une légère baisse au cours de l’année 2010 mais celle-ci est essentiellement imputable à la réduction du niveau des remboursements alloués aux patients. Dès lors, cette limitation du déficit n’est guère réjouissant car elle ne résulte pas réellement d’une restructuration viable du système mais simplement d’un rabotage de ses atouts.
A ce propos, plusieurs Ministères ont diffusé un communiqué commun afin de se réjouir de cette baisse sensible du déficit de la Sécurité Sociale : « Par rapport aux prévisions établies au moment du vote de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2011, la situation financière du régime général s’améliore de 0,8 milliards d’euros. Le déficit du régime général s’établirait à 23,9 milliards d’euros au lieu de 24,8 milliards d’euros prévus en fin d’année 2010. » En conséquence, un milliard a été économisé sur le terrain du déficit social mais cela ne résout en rien la problématique de la protection sociale en France à moins que la solution envisagée par les gouvernants consistent à la vider de son sens pour laisser le champ libre aux mutuelles santé. Toutefois, l’adhésion à une mutuelle santé peut être onéreuse et n’est en conséquence pas accessible à tous les foyers Français ce qui altère le principe fondamental d’égalité des citoyens devant les soins médicaux.
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