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L'avenir de Bayonne reste dans le flou

Publié le 16 avril 2011 par Ansolo

Depuis mercredi soir, on serait tenté de croire qu'on y voit plus clair sur la situation de l'Aviron Bayonnais. L'assemblée générale du club a entériné la démission du président Francis Salagoïty et élu Michel Cacouault, ancien vice-président jusqu'en 2009.

Cette élection ne trompe évidemment personne, c'est Alain Afflelou qui prend de facto les rênes du club. Le dernier épisode de la guerre des chefs à l'Aviron Bayonnais apparaît comme la suite logique d'une série d'événements entamée depuis plusieurs semaines. Il faut croire que les actionnaires du clubs n'ont pas eu envie de lâcher les quelque 5Meuro qu'Alain Afflelou représente dans le budget du club.

Evidemment, certains (parmi lesquels plusieurs anciens dirigeants Bayonnais) pointent le coup porté à la "basquitude" de l'Aviron. "Xala" démissionnaire (démissionné ?), c'est un "Parisien" qui prend les commandes. Et avec lui, certainement, Bernard Laporte. Malgré son accent de Gaillac, l'entraîneur-homme d'affaires-politicien est présenté par ses adversaires comme étranger aux réalités locales, plus intéressé par la lumière des projecteurs que par l'obscur travail administratif et sportif qui est le quotidien d'un club de rugby professionnel.

On ne rentrera pas dans cette polémique, d'autant que l'identité de l'Aviron Bayonnais est très loin de se réduire à celle de quelques uns de ses dirigeants, fussent-il nés au nord de l'Adour (ou au sud de la Navarre...).

Il semble plus opportun de s'interroger sur le proche - et moins proche - avenir du club. Avec le retour d'Alain Afflelou, le budget prévisionnel de l'Aviron devrait se maintenir à 18Meuro pour la prochaine saison, même si certains partenaires du club, proche de l'ancien président, pourrait retirer leur participation. Mais on sait que cette donnée n'est pas suffisante pour garantir la survie du club. Alain Afflelou a déjà démontré par le passé que son implication dans le monde sportif, quoique réelle, n'est pas forcément pérenne et que sa sortie éventuelle ne se fera pas nécessairement vers le haut. Au passage, l'implication de Bernard Laporte dans le CA Béglais du début des années 2000 ne laissa pas un souvenir impérissable.

Au-delà des aspects financiers, l'avenir sportif n'apparaît pas des plus clairs. Les entraîneurs actuels sont désormais sur un siège très éjectable, d'autant que les nouveaux dirigeants semblent nourrir des ambitions internationales sur ce point (on partle de J. White, l'ex-cocah des Springboks champions du monde, déjà approché par B. Laporte il y a plusieurs semaines). Pas facile pour Chrtistian Gajan et son équipe d'aborder sereinement la dernière ligne droite de la saison, qui doit déterminer le destin européen des Bayonnais.

Côté recrutement, c'est tout aussi flou. Les vedettes déjà cités lors du passage à Bayonne de Bernard Laporte (Sione Lauaki ou Byron Kelleher) pourraient finalement s'engager après des hésitations bien compréhensibles. D'autres suivront certainement. Mais il faudra former une véritable équipe et non une somme d'individualités.

Cet aspect essentiel du rugby, qui exige la cohésion avant le talent, les "mécènes" récemment arrivés dans quelques clubs de l'héxagone l'ont plus ou moins compris. Souhaitons pour l'Aviron qu'Alain Afflelou apprenne vite.

En attendant, force est de constater que, même avec des lunettes, l'avenir de l'Aviron Bayonnais reste assez flou.


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