Crédit immobilier : les emprunteurs ont besoin d'être rassurés

Crédit immobilier : les emprunteurs ont besoin d’être rassurés

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D’après un sondage Ifop réalisé pour le courtier VousFinancer.com, près de deux tiers des français (65%) trouvent que le crédit immobilier est « compliqué », 86% le jugent « cher » et près de la moitié (49%) le qualifie de « dangereux ».

Jérôme Robin, président de VousFinancer.com, commente ces résultats

Selon lui, il n’est pas étonnant que le crédit immobilier soit considéré comme compliqué. Le contrat de crédit est un acte juridique fort : il engage l’emprunteur sur une durée parfois très longue, et requiert une connaissance de certains mécanismes financiers dont les profanes ont du mal à appréhender.
En revanche, il s’étonne sur le fait qu’une part très importante des personnes interrogées perçoivent le crédit immobilier comme un « produit cher ». Les taux d’intérêt ont fortement baissé jusqu’à l’automne 2010, et ils sont encore très bas aujourd’hui. Les sondés mélangeraient-ils donc le coût effectif du crédit et leur pouvoir d’achat, souvent compromis par la forte hausse des prix de l’immobilier ?
Mais le plus étonnant, c’est que le crédit immobilier soit qualifié de « dangereux ». Jérôme Robin pense que ce sont les images de la vague de saisies de logements survenues aux Etats-Unis après la crise des subprimes qui ont troublé les français. Or, la France n’a pas été concernée par cette pratique, et les saisies de logements sont rares en France, même durant la période difficile de 2008-2009.

Jérôme Robin pense que les emprunteurs ont besoin d’être rassurés

La recherche du meilleur taux n’est plus suffisante pour les emprunteurs. Il faut que les accédants à la propriété soient accompagnés dans leur projet immobilier et aidés dans la recherche de la meilleure manière de financement du projet.
D’ailleurs, cela conduit à la progression de la part de marché des courtiers en crédit immobilier, qui représentent déjà actuellement un quart du marché. Selon le sondage, 17% des emprunteurs s’adressent directement à un courtier sans passer par une banque. Et une trentaine des 83% restants finit toujours par faire appel à un courtier.