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Citation : Mobilisation

Publié le 20 avril 2011 par Unpeudetao

“L'histoire sociale enseigne qu'il n'y a pas de politique sociale sans un mouvement social capable de l'imposer (et que ce n'est pas le marché, comme on tente de le faire croire aujourd'hui, mais le mouvement social qui a “civilisé” l'économie de marché, tout en continuant grandement à son inefficacité).
En conséquence, la question, pour tous ceux qui veulent réellement opposer une Europe sociale à une Europe des banques et de la monnaie, flanquée d'une Europe policière et pénitentiaire (déjà très avancée) et d'une Europe militaire (conséquence probable de l'intervention au Kosovo), est de savoir comment mobiliser les forces capables de parvenir à cette fin et à quelles instances demander ce travail de mobilisation.”
Pierre Bourdieu.

“L'économisme déresponsabilise et démobilise en annulant le politique et en imposant toute une série de fins [objectifs] indiscutées, la croissance maximale, l'impératif de compétitivité, l'impératif de productivité et, du même coup, un idéal humain, que l'on pourrait appeler l'idéal FMI (Fond Monétaire International).”
Pierre Bourdieu.

“Préférant l'opinion sondée à l'opinion mobilisée, les sondages de popularité à l'exposition des arguments, en quête de “bons clients”, à l'affût des “personnages”, et encourageant les individus face aux collectifs, les médias attendent de l'opinion sondée (simple agrégat de réponses qui n'ont qu'une valeur d'indices) qu'elle leur dise ce qu'elle pense de l'opinion mobilisée dont ils écoutent à peine les arguments. De là, une profusion de sondages sur la popularité des mobilisations sociales et, en guise de “cahiers de doléances”, quelques sondages sur le contenu des réformes proposées. A défaut de pouvoir faire dire aux sondages à peu près n'importe quoi, tout est permis quand il s'agit de choisir les questions et de ficeler les commentaires : questions biaisées, absurdité, incohérence, partialité.”
Henri Maler et Mathias Reymond - Médias et mobilisations sociales - page 101 - 2007

“Chaque grève et chaque manifestation est un enjeu de lutte entre les acteurs mobilisés et les médias… qui le sont aussi. Car mobilisés, ils le sont effectivement
- non simplement pour couvrir l'action, mais pour la soumettre à leurs verdicts : indirectement, par sa mise en mots et en image, et directement, par la mise en scène construite par les journaux télévisés et la mise en perspective offerte par les commentateurs de presse écrite.”
Henri Maler et Mathias Reymond - Médias et mobilisations sociales - page 140 - 2007

“La stratégie des marchés est triple : les “guerres régionales” et les “conflits internes” prolifèrent ; le capital poursuit un objectif d'accumulation atypique ; et de grandes masses de travailleurs sont mobilisées. Résultat : une grande roue de millions de migrants à travers la planète. “Etrangers” dans un monde “sans frontières”, selon la promesse des vainqueurs de la guerre froide, ils souffrent de persécutions xénophobes, de la précarité de l'emploi, de la perte de leur identité culturelle, de la répression policière et de la faim, quand on ne les jette pas en prison ou qu'on ne les assassine.”
Sous-commandant Marcos.

“Les consommateurs détiennent un pouvoir dont ils usent trop peu. Ainsi du boycott, qui pourrait être organisé sur la base de la mobilisation des opinions, grâce à la reconnaissance au niveau international d'une “clause de sauvegarde” quand leurs intérêts sociaux, environnementaux et sécuritaires sont menacés.”
Jacques Rigaudiat.

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