C'était un samedi soir. La loose comme compagne, incarnée par une vieille gueule de bois, un poumon au bord de l'asphyxie à la nicotine et une tendance à se dire que oui, on approche sévèrement de la case cercueil ! Plus moyen de se remettre en selle en quelques heures après une soirée de débauche (moyenne, la débauche, en plus!). Pfff! Bon, ben qu'est-ce qu'on fait un samedi soir à la maison, avec un vieux cul qui veut pas décoller du canapé ? Rien. On bouffe et on télécharge, très légalement (évidemment !) toutes les séries qui pourraient nous faire palpiter, un tant soit peu l'underwear. Ça tombe sur Esprits Criminels. Certainement pas parce que les gentils stressés du F.B.I. vont FORCÉMENT arrêter le maniaque qui dépèce des familles entières dans un trou paumé du Dakota du Sud ; non, plutôt pour voir quel scénario ont encore imaginé les créateurs de la série pour ces mêmes tarés. À chaque fois, on dirait qu'ils s'éclatent plus à savoir comment ils vont trucider de la Brittany à la sortie du lycée plutôt que d'étayer comment les gentils vont le choper. On en prend de la graine, donc : on ne sait jamais, si un jour on se retrouve seuls dans une pièce avec une attaché de presse parisienne ou même une blogueuse qui se prend un peu trop pour la future Anna Wintour, il va falloir agir vite et bien. On dit : « MERCI ».
Mais on doit vous avouer un truc. On a un petit faible aussi : quel régal de mater le docteur Spencer Reid, le gentil geek qui sait tout sur tout, tout le temps et qui lit des livres de 700 pages en 3 minutes 20 chrono. Entre ses cheveux mi-longs gras plaqués, sa tendance à être limite autiste et ses fringues de délégué de classe, il n'en faut finalement pas plus pour que chien-chien ait la queue qui remue. 
Bref, il est là Spencer, tout choupinou doudou, on est prêts à tenter l'expérience de rentrer dans la télé pour lui faire l'amour sur le bureau d'un shérif au Texas. Et puis on se dit : « Mais c'est qui, ce mec ? ». C'est vrai, quoi : ça a beau être un acteur de trente-sixième zone, on ne le voit jamais dans Voici (non, on ne lit pas Voici, ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit). Alors, ça nous taraude. Pause. Google : « Spencer Reid + Esprits Criminels + Qui es-tu ? + à poil + fais-nous l'amour »... Et là, là... C'est plus un petit faible, c'est un super mega gros crush de la mort qui tue ! OK, il a un prénom naze : Matthew. Mais nous, on l'appellera Matty. OK, Madame Gray Gubler, ça va être difficile à porter après le mariage. Mais PUTAIN ! d'où sort ce type ???
L'ancien mannequin est une bombe qui te ferait péter allègrement le bunker de Laurent Gbagbo ! Dans tous les sens du terme. Genre, c'est la Ugly Betty des séries criminelles mais une fois en vrai, physiquement, c'est juste « aïe ! aïe : aïe! ». Soyons objectifs ! En plus d'être dévalorisé physiquement, ce sont aussi ses looks qui en prennent pour leur grade parce qu'avec notre ami Google image, on découvre un autre docteur Reid. Cette même envie d'être l'incarnation du geek mais cette fois sous couvert d'une aura trendy, ultra mode, carrément hip ! Oui, voilà, l'incarnation du hipster, c'est lui. Impossible qu'il vive à L.A., le loulou. On est sûrs que c'est à New York, voire Brooklyn qu'il partage un modeste appart en coloc’ avec une meilleure amie à la Chloë Sevigny (qui, rappelons-le, s'habille certainement en Rochas – tout est lié).
Il oscille entre costume trois-pièces rétro et attitude typiquement casual new-yorkaise avec de larges cardigans, des T-shirts arty et les godillots pourris au bout des pattes. Ça s'acoquine avec Terry Richardson, ça fait des séances mode ultra couture, ça défile sur les podiums et EN PLUS, il a l'air d'avoir autant d'autodérision que de second degré dans la peau tellement il rigole tout le temps. On va éviter de parler des photos qu'il s'amuse à faire lui-même, on risque de tacher le canapé. 
Bon, on se calme. Et comme diraient nos papis : « Mieux vaut agir que guérir ». Alors, Matty chéri, bouge pas, garde ton pyjama Disney, les Européennes arrivent pour s'occuper de toi... On propose... hum... DEMAIN pour le mariage. Ça te va ? 
On arrive...
...pour le miam-miam!
Chasse gardée!Bien à vous.
Jeu de briques
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Pacman
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