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Le mythe de l’accroissement des inégalités

Publié le 22 avril 2011 par Copeau @Contrepoints
Le mythe de l’accroissement des inégalités

Part du revenu des 10% des français les plus riches dans le revenu total (1919-2005) (données de Thomas Piketty jusqu'en 1998 et Camille Landais après)

Le mythe de l’accroissement des inégalités

Evolution du rapport interdécile des revenus des ménages en France (1970-2007)

Le mythe de l’accroissement des inégalités

Masse salariale en % du PIB entre 2000 et 2010 (sources : Insee, Datastream, Natixis)

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Par Sébastien Maurice

Dans tout débat politique face à des gauchistes, on ne peut éviter l’idée reçue selon laquelle les inégalités dans notre pays ne cessent de s’accroître. Et à l’approche de la présidentielle, ça ne risque pas de s’arranger. Il est donc bon de montrer que cette idée relève surtout du mythe sans fondement statistique réel.

Le mythe de l’accroissement des inégalités

Part du revenu des 10% des français les plus riches dans le revenu total (1919-2005) (données de Thomas Piketty jusqu'en 1998 et Camille Landais après)

Vous pouvez retrouver ces statistiques sur la page de Wikipedia traitant de la question des inégalités de revenu en France. Les données sont mises en forme par l’économiste français Thomas Pickety, peu suspect d’ultra-libéralisme.

Comme on le voit, la Seconde Guerre mondiale a été suivi d’une diminution drastique de l’inégalité des revenus. La période qui suit connaîtra une nouvelle augmentation des inégalités, qui se prolongera tout au long des fameuses et si regrettées Trente Glorieuses avant de s’inverser à la fin de celles-ci. Puis durant la période de stagflation (période de récession inflationniste doublée d’un chômage endémique), la part des revenus des plus riches est revenu à son plus bas niveau de 1945. On observe ensuite une légère remontée de l’inégalité dans la seconde moitié des années ’80, pour rester stable depuis. Depuis 1989, la part du revenu national « capté » par les 10% les plus riches est stable, à environ 1/3.

En d’autre termes, il semble que la santé de l’économie soit inversement proportionnelle à la part des revenus captée par les plus riches. Que les socialistes se rassurent, dans les années à venir cette part a donc de bonne chance de se réduire substantiellement. Alors, pour alléger la souffrance sociale du monde, qu’attendons-nous pour lancer une bonne petite guerre ou se payer une bonne petite période de récession inflationniste ?

Le mythe de l’accroissement des inégalités

Evolution du rapport interdécile des revenus des ménages en France (1970-2007)

Ce graphique complète assez bien le document précédent en confirmant la réduction des inégalités de revenu depuis la fin des Trente Glorieuses.

Enfin dans le dernier numéro du magazine Challenge on trouve un graphique de la masse salariale en % du PIB depuis 2000. Non seulement, contrairement à ce que prétendent les syndicats, cette proportion a augmenté d’un point depuis 10 ans. Mais surtout les périodes de hausse (2001-2003 et 2008-2010) correspondent à des périodes de crise, alors que la période de baisse (2004-2007) correspond à une baisse du chômage.

Le mythe de l’accroissement des inégalités

Masse salariale en % du PIB entre 2000 et 2010 (sources : Insee, Datastream, Natixis)


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