Magazine Culture
C'est le premier roman d'Alix de Saint-André que je lisais. Même si ma copine Armelle me l'avait conseillée depuis son histoire de papa au Panthéon, j'ai fait ma tête de mule. Et pourtant, cette lecture m'a montré combien je pouvais accrocher au style de cet auteur. J'aime son ton, souvent humoristique, qui passe du spi au trivial. J'ai aimé ces rencontres, ces échanges, ces ires de pèlerins, ces partages, ces égoïsmes. Car dans ce roman, notre narratrice fait la route. La route de Saint Jacques, celle qui mène à Compostelle puis, ultimement, au cap Finisterre.Cette route, je l'ai commencée avec l'Amoureux, qui lui même l'avait commencée un an plus tôt. Petit bout par petit bout, nous espérons poursuivre ce chemin. Ici, la narratrice conte trois chemins de Compostelle. Le premier dans la hâte, des mauvaises nouvelles, de la colère et de la tristesse, le second pour rattraper le premier, le troisième pour écrire, enfin, dans le calme (relatif) et la spiritualité. Ce troisième chemin, loin des efforts, du stress d'y arriver ou pas, des rencontres à répétition, est celui du désir de solitude, le chemin d'une traite. Le chemin aussi de Pompom l'âne, attachant.