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Au vif du sujet du blog, au siège de l'IGS.

Publié le 07 octobre 2007 par Neo_igs_police

Je reprends pour informer pour quoi j'ai crée  ce blog, il y a quelques mois, ma santé ne me permet pas une grande assiduité malgré moi, je n'ai pas relu volontairement ce que j'ai écrit précédemment mais comme tout est que la stricte vérité, il m'est facile de reprendre le fil.

Nous sommes fin des années 70 début 1980, lorsque je suis donné par un ami qui vient de faire une légère bêtise tout seul, pendant que je l'attendais, proche d'une scène de crime (meurtre d'un Policier). Après avoir été interpellé tous les deux et conduits à l'hôtel de Police le plus proche, je suis auditionné par les Policiers de la Brigade Criminelle du 36 Quai des Orfèvres (je connaissais les fonctionnaires), puis mis en garde à vue, puisque étant Policier je devais absolument être entendu par l'inspection Générale des Services (I.G.S) plus connu sous le sobriquet à l'intérieur de la maison, et même maintenant par le grand public civil, les "boeufs carottes".

Je passe cette nuit seul, surveillé à l'extérieur de la cage par des policiers en permanence, qui ne connaissant pas l'affaire pensaient que j'étais le fameux tueur de policier, je ne peux dire ce que j'ai ressenti à ce moment, il fallait déjà que j'accepte que j'étais dans une cage en garde à vue, je savais dès cette minute que ma vie avait basculé, je priais le bon dieu pour qu'ils retrouvent l'auteur du crime, il ne faut pas dire qu'il n'y a pas d'erreurs judiciaires, il y en a et il y en aura encore.

Je suis conduit le matin au siège de la Brigade territoriale (DPJ) pour y être entendu sur procès verbal, puis les Inspecteurs de l'igs m 'ont pris en charge, mis les pinces et conduit dans leurs locaux qui ressemblent à leur méthode, la police de la délation. On me met sur un banc dans un couloir, menottes enlevés, puis pour ne pas faillir à leur réputation, je mijote quelques heures à attendre que quelqu'un daigne m'entendre.

De ma place à quelques mètre de l'accueil, enfin restons cohérent, disons d'une femme proche de la retraite qui répondait au téléphone et guidait les invités , je vois plusieurs personnes défiler, même mon copain journaliste que l'autre "ami" connaissait aussi, avait du balancer. Il passe près de moi ne m'adresse pas a parole, juste un regard furtif, j'imagine il devait se dire  : "pourquoi il a parlé de moi, mais chose qu'il ne savait pas l'info ne venait pas de moi", d'autres personnes dites bien placées j'en connaissais, je ne les ai pas citées, pourtant il est possible qu'elles auraient pu témoigner en ma faveur, mais à l'inverse je voulais assumer seul, puis on verra après.

L'affaire en plus du meurtre tournait autour d'un poste de radio récepteur, multibandes, dont celles de la police que j'avais vendu à ce fameux "ami" et qu'il avait installé et bien fixé dans sa voiture, ce qui était visible difficilement amovible, il n'était donc plus ma propriété, mais l'IGS avait décidé de dire que ce poste m'appartenait, puisque  comme policier ils avaient beaucoup plus de pouvoirs, voire tous, que sur un civil, comme j'étais là il fallait tout me mettre sur le dos.

J'ai vu arriver un directeur de la DST qui s'est annoncé en disant à l'accueil qu'il avait été convoqué pour une histoire de radio, je me dis à ce moment , eh bien, je suis vraiment l'affaire du siècle, bientôt le SDEC va venir aussi, mais comme ce sont des militaires j'en doute, mais il faut s'attendre à tout.

Voilà un long moment que j'attends sur mon banc, je possède ma montre encore une erreur de l'IGS, non menotté et avec ma montre c'est la base que l'on demande à un policier avant de mettre un individu en GAV, mais il faut le rappeler l'IGS a tous les droits, à qui je vais me plaindre, pour défaut de procédure, à cette époque nous ne pouvions voir un avocat , il fallait être inculpé, la définition du moment pour avoir l'assistance de l'avocat, heureusement les choses ont changé. Sûrement quelques méthodes de l'IGS aussi pour éviter un vis de procédure, parfois l'évolution est bénéfique heureusement, mais pas toujours, dans ces cas, en effet les choses auraient été différentes.

Je vois plusieurs hommes en civile parler entre eux, je n'ai rien à faire alors je tente de comprendre leur discussion quand ils commencent à parler de la crim,  de l'affaire de la nuit, etc .... j'ai beaucoup de mal à faire la synthèse de tout ça mais je crois comprendre que le tueur du policier a été interpellé, par la crim ou un autre service, une chose certaine, je pense dès ce moment que je vais être brièvement entendu puis libéré, pour la radio, je vais me battre en apportant quelques preuves que celle-ci ne m'appartient pas.

L'audition commence, je suis sur une simple chaise face à un jeune policier devant sa machine à écrire posée sur son simple bureau vert en métal, le cadre est sombre, tout est en rapport à croire que tout a été fait exprès pour déstabiliser les témoins ou que le service du matériel de la police, ne porte pas l'IGS dans leur coeur non plus, c'est vrai que le service le plus puissant de la Police et aussi le plus mal aimé, sauf par les délateurs, mais que l'on aide aussi parfois à balancer contre un policier.

Comme dans tout interrogatoire, il commence par me demander mon nom, prénom, date de naissance, profession, oui ici , nous sommes un délinquant, jusqu'au moment où tout va démontrer le contraire, les règles de droit sont inversées à l'IGS, tout interpellé est considéré coupable, jusqu'au moment où on prouve son innocence, c'est bien ce que j'ai vécu et que d'autres collègues peuvent confirmer, il doit y a voir deux code de procédure pénale, un pour la Police judiciaire et un autre pour l'IGS, je plaisante, enfin on va dire je caricature pour ne pas dire je me moque, mais qui va sanctionner l'IGS , de plus quel fonctionnaire va oser se plaindre, la carrière d'abord, donc il faut savoir savoir 30% des affaires conduites par l'IGS sont poursuivies en procédure par le parquet, le calcul est vite fait, sur 10 fonctionnaires interpellés , 7 sont totalement innocents et bénéficient d'un non lieu.


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