Magazine

Mon audition à la Police Judiciaire

Publié le 18 août 2007 par Neo_igs_police

 

simca1100-74.jpg

Nous arrivons devant l'hôtel de Police où sont situés les bureaux de la Brigade territoriale qui a été chargé de reprendre l'affaire, une barrière se lève et pénétrons sur le parking afin de garer la voiture de mon copain, pour sur demande du parquet de mieux vérifier ce qu'il y avait à bord, entre autres deux tons etc,,,

Nous entrons dans un grand immeuble somptueux tout neuf, prenons l'ascenseur , toujours sans menotte en compagnie du même inspecteur, il nous offre un café et un croissant puis l'audition proprement dite commence, je me retrouve seul, ce qui est normal chacun dans un bureau, de plus si comme il avait été indiqué au tout début, nous étions les gros délinquants meurtriers d'un Policier on aurai du être dans deux véhicules séparés et dans l'impossibilité de communiquer entre nous.

Heureusement l'audition devant les inspecteurs de la Brigade Criminelle dans la nuit a fait changer totalement la première version de l'affaire, j'imagine les pauvres policiers qui m'ont interpellé moi, la déception qu'ils ont du avoir sans parler de tous ceux qui sont venus de tous les commissariats parisiens voir le fauve dans sa cage, mais bon je ne leur en veux pas à eux, comment aurai-je réagi dans de telles circonstances, de plus leur missions était d'interpeller tout ce qui bouge, pour ma part qui était dans la foule parmi les badauds, qui ne disait mot, si mon gentil ami ne m'avait pas signalé et n'avait pas fait la bêtise de cacher la voiture, radio allumée et avoir mis une lampe torche dans son dos, je l'ai su après, il faisait nuit noire, c'est pour cela qu'il avait cette lampe électrique et non pour faire semblant de porter une arme.

Face à sa machine écrire l'inspecteur toujours le même et seul, commence la procédure, comme il se doit en me demandant mon grand état civil comme on dit dans la police, j'en profite pour déguster mon café tout en lui répondant. Tous ces renseignements qu'il possédait déjà dans le dossier et qui ont servi à me passer à tous les fichiers connus de l'époque via l'Etat Major PJ dont le service en dépend. Tout était bien sur négatif, ce qui ne m'a pas surpris, ça faisait peut-être dix minutes, le téléphone sonne, mauvaise nouvelle nos amis de l' IGS reprennent l'affaire puisque je suis Policier.

Pour avoir déjà entendu leur façon d'agir par les collègues, surtout face à un jeune , je me doute que l'audition avec eux va être musclée, l'inspecteur de la BT me rassure en me disant de toute manière c'est la procédure, de ne pas m'inquiéter, que lui devait juste faire une procédure pour l'interpellation, au pire je sortais en fin de matinée, il ajoute avec l'IGS que personne n'aime ils vont chercher la petite bête, mais comme je n'ai rien fait de mal de pas m'affoler ils sont ainsi, leur rôle c'est de faire tomber du flic, mais avec le dossier que la crim a déjà fait tout devrait bien se passer, mais ils vont te charger toi car tu es policier, ton copain est un civil ça les intéresse moins pour leurs statistiques, puis au même moment la porte s'ouvre, il faut savoir l' IGS est chez elle partout.

Comme dans les films de 1960, pour ceux qui ont connu le commissaire Bourel dans un film policier nommé « Les cinq dernières minutes » deux hommes la cinquante au moins en apparence , costume imperméable, me prennent me mettent eux les menottes et nous descendons au parking à leur voiture une simca 1100 couleur, rose bonbon, c'est facile pendant cette période toutes les voitures de cette couleur c'était des véhicules de police, possible qu'ils ont acheté un lot au rabais, pour des voitures dites banalisées, quel paradoxe, il y en avait aussi des violettes, enfin les vrais services de police judiciaire n'en n'avaient pas, pour l'IGS c'est bien bon, même le service technique qui affecte les voiture a du penser comme moi , de plus ils ne sont aimés de personne du gardien au grand commissaire, ils ne font aucune différence, la seule c'est que seul un fonctionnaire doit être à grade égal ou supérieur pour interroger. Je parlerai de l'institution IGS prochainement, juste que cette institution date des années 1870 et sous couvert direct du ministère de l'Intérieur, à sa tête des hauts fonctionnaires de Police, souvent pour ces derniers c'est une forme de mutation placard, le personnel des inspecteurs qui n'ont pas eu de place ailleurs soit trop mauvais dans leur esprit ou qui ont obtenu leur stage de justesse, mais malheureusement ils agissent souvent au dessus des lois , ils sont toujours couverts, c'est si facile d'interpréter des propos ou des faits pour avoir l'aval du parquet. Les statistiques l'ont démontré sur 100% d'affaires ouvertes par l' IGS seules 30% aboutissent réellement, ils travaillent pratiquement toujours sur dénonciation voire délation, j'en sais quelque chose , ou alors sur des affaires internes pendant l'exercice de la profession du fonctionnaire. Un exemple, vous avez des soucis avec une personne, vous savez que c'est un policier, une plainte à l'IGS vraie ou fausse, ils interviennent de suite et à la base font toujours confiance au plaignant jusqu'au moment ou ce dernier a pu prouver que c'était faux, ou que le plaignant s'est rétracté, mais pendant ce temps, c'est le calvaire, reste après au fonctionnaire de porter plainte au pénal, mais ce sont encore des frais judiciaires, de nouvelles auditions etc,,,  voilà en quelques mots ce qu'est l' IGS. 
Tous les services de police judiciaire, à la réception d'une plainte commencent par l'étudier, vérifier les informations, au besoin entendent comme simple témoin la personne mise en cause, sans juger c'est pas le rôle de la police, leur métier est de rendre compte de suite au parquet et de dire toutes les vérités sans parti pris, l'IGS agit totalement différemment dès qu'un policier est mis en cause par un plaignant il est coupable, ils vérifient après.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Neo_igs_police 27 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte