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Clarck contre Ménard : quand le caniche Clarck se change en roquet

Par Sergeuleski

Robert Ménard était ce matin-là l’invité de Pascale Clark sur France Inter à l’occasion de la sortie de son pamphlet, “Vive Le Pen!”, co-écrit avec son épouse, Emmanuelle Duverger.

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Bien que  les derniers écrits et les dernières interventions médiatiques de Robert Ménard méritent très certainement que l'on s'interroge et par delà cette interrogation, que l'on demande à ce journaliste de nous expliquer quel peut bien être le bénéfice pour notre société d’un soutien médiatique apporté aux thèmes de campagne développés par le Front National...

Un Ménard sarkoziste – même si c'est là son droit le plus absolu -, en digne représentant d'une génération du même nom, et qui, après avoir déserté le champ de l’intelligence et de la compassion, semble s’autoriser tout au nom d’une franchise au mieux juvénile et naïve, au pire… vindicative et revancharde (en ce qui concerne Zemmour), éloignée des analyses des déséquilibres sociaux toujours croissants et de leurs solutions toujours repoussées à plus tard ; franchise qui ne peut que nuire à la recherche des vraies réponses…

Que ce soit ou non sur un ton réprobateur et à partir d’un biais franchement hostile, difficile, néanmoins, d'accepter que cette interrogation soit porter par une intervenante médiatique du nom de Pascale Clarck (1) dont l’arrogance n'est que le reflet d'un journalisme de fauteuil, fanfaronnant derrière un micro, - d'aucuns diront… une petite pisseuse ( oui ! même à quarante ans passés !) de bac à sable qui fait la maline... à bon compte et sans risque -,

Une Pascale Clarck sans caractère ni personnalité, toujours à courir après un micro (elle les a tous faits en quinze ans, passant d’une radio à une autre, privée comme publique, avec la virtuosité propre à ceux qui, de leur métier, n’ont qu’une idée de feuille de paie),  et ce pour son seul bénéfice et celui de ses employeurs successifs…

Difficile donc de ne pas voir en cette Pascale Clarck éternellement aux ordres (2), un larbin de plus au service de toutes les pensées, pourvues qu'elles soient dominantes dans le microcosme qui fait et défait les carrières professionnelles médiatiques de uns et des autres…

Une Pascale Clarck caniche qui se change en roquet face à un Robert Ménard qui, lui, en revanche, a su, certes ! en d'autre temps et alors qu'il était mieux inspiré, mouiller la chemise et prendre quelques risques professionnels et physiques dans l'exercice de son métier de journaliste et de Président de Reporters sans frontières en défendant la liberté d'expression et le droit à une information honnête et libre dans tous les pays ;  liberté et droit toujours menacés ici comme pourtant ailleurs...

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Aussi, il faut se faire une raison : dans les années à venir, ce sont très certainement des Clarck, Fogiel et consorts, nouveaux Elkabbach et Duhamel des temps modernes, Sciences Po en moins (3) et parfois même, syntaxe et vocabulaire ! Véritables nains de l’existence et de l’engagement, individus sans colonne vertébrale autre que celle que peut leur offrir le confort du dos du fauteuil dans lequel ils posent chaque jour des fesses tièdes et maigrichonnes (à force de les serrer ?) qui feront la leçon tantôt à leurs ainés, tantôt à des interlocuteurs pris dans la nasse d’une minute médiatique qui se mesure en secondes, sur le grill, entre deux feux : celui de la montre et celui d’un «C'est mon émission, et c’est moi qui décide de votre temps de parole… »

Interlocuteurs qui, et de préférence, auront  eu, pour certains d’entre eux, le souci de défendre une certaine idée de l’engagement, même non exempt de toute critique et de tout reproche, dans une société que ces mêmes Clarck, Fogiel et consorts, imbéciles utiles… contribueront à faire crever d'asphyxie (comme les Duhamel et les Elkabbach en leur temps), lentement mais sûrement, chaque jour, à force de ne plus être entendue, émission après émission aux procès d’intention aussi gratuits qu'irresponsables.

Et c’est alors que le silence assommant des médias viendra donner à la représentation du réel son dernier coup de grâce : libre ensuite au mensonge de régner sans entraves ; mensonge qui donne au pouvoir et à l’argent, toutes les clés de l'avenir mais… sans nous puisque cet avenir se passera de notre consentement...

Car, n'en doutons pas un seul instant : telle est la finalité de ce mensonge.

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1 - En revanche, quand c'est un vrai journaliste en la personne de…  Edwy Plenel qui rappelle à Ménard à la raison et à ses premiers devoirs, là on ne peut que s’en réjouir.

2 - Souvenez-vous ! Dans les années 90 n'était-elle pas celle qui, sur France Inter même, animait une revue de presse qui omettait soigneusement à l'heure de la pensée unique  - celle des experts seuls habilités à nous expliquer la société et le monde ; experts conseilleurs non payeurs -, tous les  hebdos, quotidiens et mensuels (JFK de Marianne s'en plaindra à plusieurs reprises) qui tentaient de s’insurger contre cette chape de plomb politique et intellectuelle.

3 - Mais là, personne ne s’en plaindra quand on connaît le formatage des esprits de cette Grande petite école aussi inutile que nuisible. Ou bien alors, que l’on nous prouve le contraire !


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