Paul (Greg Kinnear) et Jessie (Rebecca Romijn) ont un fils. Petite tête à claques de huit ans, modèle de perfection, nommé subtilement Adam, mort le jour de ses huit ans. Lorsqu’un mystérieux docteur (Robert De Niro) spécialisé en recherche génétique leur propose de ressusciter leur gamin, les parents acceptent, donnent naissance à un nouvel petit homme : Adam, le clone. Réalisateur de l’éreintant The Hole, Nick Hamm- qui n’est pas le premier à se lancer sur le terrain du clonage et des manipulations scientifiques- ne se démarque pas par sa finesse. Pour dénoncer les dangers des expériences scientifiques blasphématoires, il transforme le petit ange en vilain démon, et un beau film sur un deuil impossible en insipide série B fantastique quelque part entre La Malédiction, et le navet français A ton image (Aruna Villiers).
S’en suit un interminable suspense psychologique à deux balles où l’on se contrefiche rapidement du pourquoi et du comment de l’affaire, tant tout y est prévisible : des effets éculés du genre (regards pervers du gosse, éclats sonores et autres subtilités) aux thématiques (mal) traitées (éthique, répercussions psychologiques, combat religion/science). Transformer le garçon en psychopathe n’a alors aucun intérêt puisque le cinéaste loupe ses deux cibles: la dénonciation d’abord, l’épouvante ensuite. Pourtant, il avait plutôt bien débuté, la nervosité en bandoulière et les larmes en abondance. Et ce, sans fausse pudeur. Ce cadre réaliste, quasi anti-futuriste, promettait une atypie stimulante. On ne nous servira que de la soupe réchauffée, tiède, et d’un ennui assommant.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble