REVIEW : Poino, Moan Loose

Poino

Moan Loose

Horse Arm Records (2010)

Il y a des albums qui vous interpellent dés les premières minutes, qui vous impressionnent et surtout qui vous scotch tout de suite, « Moan Loose » en fait partie.

Premier album du trio anglais Poino, l’album a le mérite d’être accrocheur dés les premières notes jouées. A la tête de ce trio sur-vitaminé, Gaverick de Vis, qui fut jadis à l’origine de l’excellent groupe Giddy Motors.

Pour ceux qui connaîtraient déjà Giddy Motors, la chronique sera simple et rapide, Poino est tout simplement le clone parfait du trio à l’origine des deux excellents albums « Make It Pop » et « Do Easy ».

Pour les autres, je dirai que Poino est un groupe dont le style est très difficile à décrire mais qui se démarque par son originalité, sa technique mais surtout son énergie palpable dés les premiers accords de l’album, ainsi « Previous He » et « Bunny Up » plantent très bien le décors.

S’aventurer à mettre une étiquette au groupe serai assez difficile mais surtout réducteur. Mais pour vous lecteurs avident de prises de risques en tous genres, je me risquerai à décrire leur musique comme une sorte de fusion entre math rock, alternatif, technique et ultra énergique.

Vous comprendrez donc que le meilleur moyen de se faire une idée sera d’écouter les titres disponible sur leur page Bandcamp.

En plus des titres sur-vitaminés, nous aurons également le droit à des morceaux plus « calmes » et techniquement assez impressionnants à l’image de « Strength Of A Cowboy », aux sonorités proches d’un 31 Knot, la voix de Gaverick de Vis prenant une ampleur jouissive, ou « Watching The Kitchen Spider », simple, joli, efficace.

La durée moyenne des titres approchant les trois minutes permet également de nous rassurer car on a souvent le droit à des albums qui partent dans tous les sens pendant prés d’une heure, où notre cerveau déconnectera bien avant la fin de l’album. Hors, « Moan Loose » est si bien composé et construit que l’on ne décroche pas une seconde et s’écoute d’une traite sans aucun problème et même les titres ultra techniques et psychés comme « Bad Bag » au final « John Zornesque » sauront nous tenir en haleine.

L’énergie qui se dégage de l’album est simplement hallucinante et c’est sûrement ce qui rend cet album en tous points jouissif.

Pour conclure, je préciserai tout de même que leur album « Moan Loose » est assez unique en son genre et mérite d’être découvert.

Sorti en fin d’année 2010, l’album profite d’une édition vinyle qui vient de sortir en Mars alors que la version CD est toujours disponible sur le label Horse Arm Records ou en version digitale sur la page Bandcamp du groupe, en plus pour une somme dérisoire. Alors pourquoi s’en privé ?