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La loi du désir de Pedro Almodovar

Publié le 26 avril 2011 par Leunamme

la_loi_du_d_sirFaute de temps, je vais beaucoup moins au cinéma en ce moment, et la situation ne devrait pas s'améliorer avec les beaux jours, et surtout un déménagement prévu au début de l'été. C'est la raison pour laquelle la rubrique cinéma ne se limitera plus désormais aux films sortis récemment en salle, mais également aux DVD. Cela me permettra de continuer à parler cinéma et de faire vivre cette rubrique à laquelle je tiens particulièrement. Mais, passons au film :

Pablo Quintero est un talentueux et celèbre réalisateur madrilène. Il vit une grande histoire d'amour avec Juan, mais celui-ci part vivre dans le sud du pays. Pablo préfére mettre un terme à leur histoire plutot que de souffrir. Il compense sa peine auprès de sa soeur Tina, transexuelle en mal d'amour, et d'Ada, la jeune fille que celle-ci garde. C'est alors que surgit dans la vie de Pablo, Antonio, jeune homme fougueux et jaloux, follement épris de pablo, et qui décide de tout faire pour le garder auprès de lui.

 Daté de 1987, ce film fait partie du début de la filmographie d'Almodovar, celle d'avant "Talons aiguilles" qui a fait de lui un des plus grands de son époque. "La Loi du désir"  est un film transitoire dans l'oeuvre d'Almodovar. Il y a encore un peu de l'esprit de la "movida", cette période fantastique qui a suivi la dictature franquiste ou tout était permis, particulièrement en matière de liberté sexuelle. Ici, les personnages sont ouvertement homosexuels, transexuels, les scènes d'amour sont évoquées sans fausse pudeur, mieux, le film débute par un homme nu se masturbant sous le regard d'un autre. Pas sûr que 25 ans plus tard beacoup osent de telles scènes en France.

Liberté des moeurs, des propos et des situations, flamboyance des couleurs, la "movida" est encore là, partout. Pourtant, le Pedro Almodovar plus mesuré, plus virtuose est déjà présent. Dans la façon de mettre en scène, beaucoup plus maîtrisée que dans ses premiers opus, dans le choix des acteurs puisqu'on y retrouve certains qui le suivront longtemps dans sa carrière (Carmen Maura, Rossy De Palma, et Antonio Banderas dans un de ses premiers rôles), mais surtout dans les thèmatiques abordées, celles qui traverseront toute l'oeuvre du cinéaste : la quête de l'amour impossible, la soif de liberté, l'amour des femmes, de toutes les femmes, etc.

Un très beau film d'Almodovar, pas forcément un des plus connu, mais assurément un des meilleurs.


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