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Clin d’œil sur King Kester Emeneya

Publié le 26 avril 2011 par Africahit
Pétri de talent, l’étudiant qu’il était à l’époque, finit par troquer la casquette universitaire contre celle de musicien professionnel qui sied, au demeurant, comme un gant.Ses fans l’appellent Ya Mukolo, Nkwa Mambu, Muntu wa zamani. Kwangolo zonso, King Kester et avec d’autres sobriquets qui émaillent sa carrière musicale. Jean Mubiala Emeneya, de son vrai nom, est un chanteur et auteur compositeur de la RD Congo.
Il a vu le jour le 23 novembre 1956 dans la province du Bandundu.
Féru de la musique depuis sa jeune enfance, King Kester Emeneya a affûté ses armes au sein du groupe « Les anges noirs de Kikwit » entre 1973 et 1974.
Lidjo Kwempa et quelques autres amis, partagent avec lui cette expérience de jeunesse. Plus tard, le chanteur pratique, toujours en dilettante, la musique pendant ses différents séjours à Kinshasa alors qu’il est encore aux études secondaires.
Aussi, tout en entreprenant sa formation universitaire dans le campus de Kasapa à Lubumbashi, évolue-t-il, pendant ses vacances et tour à tour, dans les groupes Africa Danse de Mopero wa Maloba et Luna National.
Pétri de talent, l’étudiant qu’il était à l’époque, finit par troquer la casquette universitaire contre celle de musicien professionnel qui sied, au demeurant, comme un gant. Dans la ville de Kinshasa, l’étoile du jeune chanteur brille de mules feux dans les rangs de Viva La Musica de Papa Wemba. Nous sommes là en 1977.
Mais, Emeneya dont la notoriété se fait de plus en plus grande n’est pas un artiste à jouer les seconds rôles. Il saute sur l’occasion qui se présente pour se frayer une estime auprès des publics pendant les longues absences de Papa Wemba à l’étranger.
Emeneya déploie dès lors ses ressources de meneur d’hommes en dirigeant Viva La Musica des mains des maîtres et en faisant éclater grandement son talent de chanteur et d’auteur compositeur.
L’orchestre en bénéficie largement et l’artiste, sans se démonter  acquiert une notoriété de plein plus étendue.
Au sein de Viva La Musica, King Kester Emeneya prend naturellement de l’ascendant sur ses compagnons parmi lesquels Espérant Djengaka, Jadot le Cambodgien, Djuna Junana, Fafa de Molokal, Maray Maray, Losikiya, etc.
Mais, il demeure toujours serein et affirme sa fidélité parmi les fidèles qui continuent de tenir avec le même élan, les rênes de Viva La Musica au moment où des dissidents comme Jadot Le Cambodgien et Espérant Kisangani, quittent Viva pour créer le groupe Karawa Musica.
A sa charge une fois de plus, la destinée de la barque de Papa Wemba au sein de laquelle il est le commandant de bord, en l’absence de son leader qui l’abandonne en quête de l’eldorado dans l’Afrisa International.
Consciencieux, l’artiste s’investit avec sérieux et professionnalisme dans la direction de l’orchestre délaissé par son fondateur.
C’est un succès retentissement qui lui inspire des ambitions. En 1982, l’auteur de la chanson « Ngonda » qui veut désormais faire valoir ses qualités de bon gestionnaire et de leader de groupe suffisamment prouvé au sein de Viva La Musica, va créer sa formation musicale Victoria Eleison.
C’est alors qu’il démontre davantage son immense potentiel qu’il offre aux amoureux de la bonne musique. Notamment à travers les chansons « Kimpiatu », « Fleur d’été », « Ndako ya ndele, « Dikando », pour ne citer que celles-ci, qui font sensation. Son public l’affuble du surnom de « Ya mukolo oleki bango ».
Poursuivant sur cette lancée, il compose « Nzinzi » qui révèle sa grande dimension artistique. Cette chanson est considérée telle la première expérience africaine de musique électronique.
Sur ce coup, il est sollicité partout en Afrique et en Europe où il donne plusieurs prestations scéniques à succès. En 2000, il adjoint à la dénomination de Victoria Eleison la marque de Dream band, dream team, l’équipe de rêve.
Il remixe the best 1982 - 1987  en guise de clin d’oeil significatif sur les années sus évoquées. On retrouve dans cet opus des chansons comme «  Okosi nga mfumu Moba Nya ngenge »,  « Surmenage Ngambelo , » « Kimpiatu », Nzinzi » et « Mokusa ». Sa production au stade des Martyrs en 1997 signe son come-back à Kinshasa, après 7 ans de séjour en Europe, avec en appui l’album  « Every body ».
Avec les succès retentissants des albums « Mboka mboka » et « Longue histoire », son passage à Paris sur les planches du Zénith en 2001 et de  l’Olympia en 2002, et d’autres villes européennes en 2003, remet en cause les spéculations selon lesquelles Emeneya serait un produit fini.
Dans sa discographie, on retient en outre des albums « Nouvel ordre » et « Le jour le plus long », le dernier en date, dans lequel, se faisant des lors un promoteur de la culture congolaise, il fait intervenir des virtuoses comme les guitaristes Faugus, Guvano et Roger Lukumu à la guitare hawaïenne.
La qualité artistique impressionnante dégagée dans ce disque, le ramène sur le podium de l’Olympia. Depuis, l’artiste réside à Paris où il perpétue son activité, en contribuant toujours tant bien que mat à l’essor de la musique, en dépit du désagrément de la dissidence de la majorité de ses musiciens.
En outre, il sied de retenir que Jean Mubiala Emeneya alias « Nkukuta » est une personnalité de la musique africaine dont les qualités ont été démontrées dans un conservatoire en Hollande où il a, enseigné le chant congolais en fredonnant le couplet de la chanson « Kimpiatu ».
Sa musique accroche toujours par une solide structure mélodique sur laquelle il accouche des thèmes pénétrants lesquels forcent à la réflexion.
King Kester Emeneya demeure un merveilleux chanteur et un créateur de styles et de rythmes emballant.
Après les ennuis de santé qu’il a connu lors de ce long périple, King Kester prépare son retour à la Zorro avec à la clé deux albums à savoir, « Les signes de Dieu » et « This is me ».

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