Un petit couple d’américains (Joshua Jackson et Rachael Taylor, insipides) se marie, s’aime, pose ses valises à Tokyo et ramène avec lui la même méchante fille aux cheveux longs, noirs, (et si possible dans les yeux), qui hante 99% des autres yurei eiga. Spirits (Shutter en VO) ne frappe donc pas par son originalité, se contentant de ressasser tous les motifs des films de fantômes japonais: une vilaine persécutrice, à la rancune féroce ; une enquête à faire (soit comprendre l’origine des traumas pour libérer tout le monde), des cris à pousser. Remake d’un film thaïlandais de Banjong Pisanthanakun et Parkpoom Wongpoom, Spirits a été (inutilement?) japonisé, parce qu’en plus d’y avoir la côte, les méchants spectres raffolent de tout ce qui est technologie: téléphones, disquettes, internet.
Cette fois, ce sera la photographie donc. Quoi d’autre? Honnêtement, pas grand-chose, si ce n’est l’efficacité immédiate de certaines séquences, et quelques tentatives de mise en scène (comme cette attaque rythmée aux flashs des polaroïds ou un mini aparté apprécié, très Lost in Translation, sur la solitude de la jeune femme dans Tokyo). Pour le reste, le film ne promet rien d’autre que du déjà vu, et, Masayuki Ochiai exécute sans génie (mais sans fausse note!) une partition archi connue: le couple vole en éclats, le fantôme ne cache en fait qu’un immense cœur qui bat, et les vrais monstres, eux, sont bien vivants. Next !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble