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[Critique cinéma] Animal Kingdom

Par Gicquel

[Critique cinéma] Animal KingdomGrand Prix du Jury au festival Sundance 2010, Prix de la Critique Internationale au Festival international du Film Policier de Beaune cette année, n’en jetez plus la cour est pleine pour ce jeune réalisateur qui signe là son premier film et premier scénario. Sur une idée plutôt originale : le vécu d’un adolescent au cœur d’une famille de criminelles. Il a dix-sept ans, il s’appelle Joshua, et sa mère vient de mourir.
Il ne connaît pas sa grand-mère , une blonde expansive et mère poule, Smurf Cody . Il ne connaît pas non plus ses trois oncles Pope (Ben Mendelsohn), Darren (Luke Ford) et Craig (Sullivan Stapleton ).
Mais il va désormais devoir cohabiter avec eux, avec leur manière peu conventionnelle de gagner de l’argent et la faible importance qu’ils accordent à la vie humaine.

[Critique cinéma] Animal Kingdom
Doit-il suivre la voie de cette famille maternelle inconnue, ou céder à l’inspecteur Leckie ( jolie rôle pour Guy Pearce ) qui voit en ce nouveau venu l’occasion d’obtenir un témoignage de l’intérieur ? C’est tout l’intérêt de ce film et c’est sur ce ressort que Michôd tend et détend à loisirs les nombreuses intrigues, avec un scénario parfaitement ficelé. On ne sait jamais dans quel camp se situe le héros. « Le film parle d’un enfant qui ne sait pas qui il est, qui ne sait pas comment fonctionne le monde, et qui doit comprendre tout cela dans un environnement terriblement dangereux » prévient le réalisateur-scénariste.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Pris en tenaille entre une famille qui le trimballe au gré de ses fantaisies et des policiers trop heureux d’avoir ramener dans leur filet un si tendre personnage, Joshua n’avait rien demandé à personne.Naïf , il va tomber dans le piège …

James Frecheville , qui interprète royalement ce jeune homme ( premier rôle au cinéma !) , confère au récit toute sa vitalité et son suspense, avec le paradoxe assumé de l’anti-héros. Taciturne et taiseux, à l’opposé de ses tontons flingueurs dont la personnalité se révèle pleinement au fur et à mesure que la menace policière se fait plus pressante. Mais à mon avis Jacki Weaver ,  la mama, réussit la plus belle des performances, dans le genre plus faux cul que moi tu meurs. Quand elle tombe le masque du sourire à cent sous, il faut mieux ne rien avoir à se reprocher.

[Critique cinéma] Animal Kingdom
La fameuse maman,avec l’un de ses fistons ….

Et tout le mérite revient bien évidemment à un metteur en scène qui, patiemment, l’air de ne pas y toucher, a posé les règles du jeu avec une dextérité diabolique. Son regard est froid, clinique, sans commentaire superflu .Quand le mal est fait, que la violence s’exprime au grand jour, il n’y a plus rien à faire. Elle est autant psychologique que physique ; et quand les deux se conjuguent, il n’y a plus qu’à rendre les armes. C’est un trop bon film. Un excellent thriller.


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