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C'est ma vie (de téléphage)

Publié le 01 mai 2011 par Poclatelephage
Vous savez qu'entre M6 et moi, le divorce est consommé depuis la finale de « Top chef ». Cependant, il reste une chose que j'adore sur l'ex petite chaîne qui monte : les samedis après-midi « c'est ma vie ».
Un jour, France 2, sans me consulter, a supprimé l'une de mes émissions favorites, « jour après jour ». Programmé le lundi soir, ce programme, aujourd'hui abondamment rediffusé sur la TNT sous une forme ou un autre, filmait, comme son nom l'indique, « jour après jour » des gens arrivés à un tournant de leur existence. M6 a légèrement plagié repris ce concept, allant jusqu'à chiper donner une seconde chance à sa voix off.
Mais « c'est ma vie » emprunte également largement à « Confessions intimes », à l'époque où l'émission était certes trash, mais ne faisait pas du buzz son fond de commerce, avec ses sujets et ses témoins à la limite de la limite de la normalité.
C'est ma vie (de téléphage)
Le samedi après-midi, si aucune visite n'est programmée chez mes beaux-parents ou si aucun lecteur ne vient me sauver de mon vice avec une visite impromptue à Toulouse, j'ingurgite non pas un, ni deux, mais trois épisodes de « c'est ma vie » sans me lasser.
Hier, le programme était très chargé. Nous avons démarré avec un sujet assez sensible sur les enfants malheureux, qui mettait en scène une petite fille surdouée rendue aigrie par le système scolaire – un classique – et une jeune femme boulimique en voie de rémission. Il se peut que nous ayons beaucoup encouragé le deuxième témoin à assumer son homosexualité pour sortir de ce cercle infernal.
Nous avons enchaîné avec un sujet toujours porteur, « je suis dingue de mes animaux ». Je ne sais pas si vous avez eu la chance un jour de voir dans « confessions intimes », le couple amoureux de ses tortues, mais les amateurs de chinchillas d'hier les égalaient presque en qualité. Nous avions donc deux amoureux, devenus parents un jour par inadvertance certainement, qui élèvent une centaine de chinchillas dans leur cave et qui ne vivent que pour ces bêtes à fourrure et si nous souhaitions en être convaincus, l'émission comptait une scène mémorable où la fille des éleveurs chouine parce qu'elle s'est fait mal, et ses parents ne l'écoutent pas du tout, se contentant de bisouiller pendant de longues minutes leur chinchilla favori.
Le couple part ensuite passer de longues heures, un week-end en Belgique, au championnat européen des petits rongeurs et passent 9 heures à attendre le verdict. Ca se passe presque de commentaires. Je précise aux amateurs de ces bestioles qu'il s'agit d'un concours annuel et que leurs protégés doivent à tout prix se dispenser d'avoir les fesses sales pour l'emporter.
Comme si ça ne suffisait pas, l'émission suivait en outre une jeune femme de 27 ans, mère d'une petite fille, qui n'a jamais quitté le cocon familial et qui impose à sa méritante petite maman et à sa soeur, plusieurs pythons dont elles ont une trouille bleue. Notre nouvelle amie avoue face caméra qu'elle ne se sent pas de se passer de ses amis rampants et tant pis pour sa mère qui se crève le cul à travailler 12 heures par jour comme femme de ménage pour la nourrir ainsi que ses bestiaux. L'heureuse mère de ce cas social au chômage doit en plus aller acheter les adorables petites souris qui serviront à nourrir ces monstres. Mais tout se termine bien, je vous rassure, la fille aînée de la dame consent à aller bosser au snack du coin pour espérer un jour éventuellement offrir un nouveau toit à ses amis à écailles.
Bon, là, je l'avoue, entre les troubles alimentaires et les dingues des animaux, j'avais une très légère indigestion et hier j'ai même songé à zapper la dernière émission qui était fort heureusement beaucoup plus intéressante, car consacrée à mon sujet de prédilection (non, je ne me cherche pas d'excuses) l'économie. J'en ai tiré en plus une idée de sujet et j'indique à tous les gens qui atterriront ici via un moteur de recherche et qui ont regardé le « c'est ma vie » du 30 avril que le plus grand restaurant de pirates de France s'appelle « le rocher des pirates » et qu'il existe à Perpignan et désormais dans la banlieue toulousaine. J'ai sérieusement été très admirative de la démarche du créateur de cette enseigne qui aujourd'hui réussit en plus à la franchiser. L'autre « cas » du jour n'était pas non plus inintéressant avec une dame qui se bat pour faire exister sa boutique dédiée à la puériculture et qui le fait très intelligemment.
Voilà j'ai donc passé volontairement et consciemment 3h30 devant M6 en me fadant deux spots de publicité par émission et pour une fois sans râler, un genre de miracle...
Je serai dans un prochain « c'est ma vie » qui aura pour thématique « j'essaie d'arrêter c'est ma vie », le samedi après midi pour en avoir une justement.

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