Tu sais que tu apprécies grandement un compositeur quand tu...

Tu sais que tu apprécies grandement un compositeur quand tu écoutes la bande originale d’un film que tu n’as pas vu.

Jane Eyre est sorti en mars aux Etats-Unis, mais ne sort ici qu’en fin d’année. Ils sont mignons les studios, ils croient qu’on va attendre six mois alors qu’une version décente du film sera en ligne bien assez tôt. Je suppose que c’est une question de distribution différente sur les sols américain et européen, qu’une machinerie quelconque détermine les dates de sortie.. mais franchement, si les films étaient en salle au même moment partout dans le monde, l’industrie aurait à y gagner. Peut-être qu’ils n’ont pas reçu le mémo qui annonçait l’arrivée de la mondialisation, il y a cinquante ans.

Bien que je n’aie pas lu le roman Jane Eyre, je dis rarement non à un film qui contient 1) l’Angleterre du XIX, 2) la musique de Marianelli, 3) un personnage masculin un peu méchant et mystérieux, 4) Michael Fassbender en personnage masculin un peu méchant et mystérieux.

Dans le même genre “robes longues & hommes à cheval”, Marianelli a aussi composé la divine et exquise bande originale de Pride & Prejudice, ainsi que celle d’Atonement. Cette dernière est officiellement l’oeuvre la plus fabuleusement triste que ma discothèque abrite. Si cette BO n’avait pas remporté l’oscar en 2008, j’aurais construit une machine à remonter le temps pour me charger d’offrir moi-même la statuette à Dario Marianelli. C’est le genre de personne que je suis. J’en aurais aussi profité pour parier sur l’Espagne aux championnats d’Europe.