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M for Marx… Brothers ?

Par Ninelililabo
M for Marx… Brothers ?
Resumé: Homme d'affaires à succès, symbole d'un capitalisme moderne et décomplexé, Michel Ganiant a tout : l'argent, le pouvoir, l'amour. Et il veut que ça se sache. Alors qu'il s'apprête à réaliser le "coup" de sa carrière, il accepte de se laisser suivre par la caméra de Joseph Klein, journaliste impertinent et engagé. Ce devait être une ode au génie du grand homme. Ce sera un voyage sidérant et jubilatoire dans les coulisses du business et la vie des riches et puissants. Bienvenue dans le monde de Michel Ganiant. Pas de bol, c'est aussi le vôtre...
Critique:Les fans des Guignols reconnaitront peut-être 5 M  ou un Mix de personnages de dirigeants décomplexés depuis la chute du Mur de Berlin et les marxistes une analyse (im)pertinente de l’économie actuelle dans la comédie de Stéphane Kazandjian : Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde. On rit devant le cynisme de Michel G, joué par François-Xavier Demaison, tellement sûr de lui qu’il accepte d’être suivi en permanence par la caméra intrusive d’un journaliste ‘gauchiste’ (Laurent Lafitte ). Ce film a beaucoup de qualités. D’abord, il fait rire. Ensuite, tous les acteurs contribuent à l’efficacité de ce film, dont Laurence Arne qui interprète le personnage de la femme du milliardaire acceptant la ‘pipolisation’.  Pendant une séance photo bidonnée, elle présente sa recette de cuisine préférée aux lecteurs d’une revue people, en ignorant que c’est une ratatouille. On comprend aussi les limites de la transparence affichée lors d’une scène de questions-réponses avec une presse un peu complaisante à l’égard d’un annonceur important dont les pages de publicité participent à l’équilibre économique du journal. Enfin, le film explique plutôt bien les rouages économiques, les liens qui se nouent/délient entre dirigeants capitalistes, le rôle de certains (ex ?) hauts fonctionnaires utilisant leurs réseaux, l’importance d’avoir un CV long comme un jour sans OPA. Cette partie didactique est très digeste car elle s’intercale de manière très brève et utilise des dessins animés ou autres astuces visuelles. La seule petite réserve que je ferais sur ce film porte sur l’insolence du journaliste. Elle passe mieux dans ses sourires ironiques ou lorsqu’il commente en voix-off  que lorsqu’il s’adresse à Michel G pour le contredire frontalement.En conclusion, le cynisme est le vrai maître du monde. Il permet à Michel G. de se recycler, après sa chute, dans le développement durable et d’autres produits sympathiques.
Daneel

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