Election présidentielle de 201: Bernard Muna nouveau candidat

Écrit par Le Jour   

Mardi, 03 Mai 2011 10:38

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C'est en 1966 que commence véritablement la vie publique de Ben Muna. Quand, après ses études primaires et secondaires au Cameroun, et des études de droit en Grande Bretagne, il est admis au barreau anglais en mai de cette année.
Il n'exercera pourtant que très peu ses talents de juriste en Angleterre, puisque qu'il rentre au Cameroun, trois mois plus tard, en septembre. Il est alors immédiatement enrôlé dans le corps de la magistrature et est nommé procureur de la République près du ministère public du Cameroun Occidental. Fonction qu'il va assumer jusqu'en 1971, avant de démissionner, pour s'engager dans une carrière d'avocat, qui correspond mieux à son esprit indépendant et à sa nature de militant.

C'est en fait dans cette corporation que Ben Muna va le mieux s'épanouir. Le conseil du Barreau des avocats est crée en 1977, et Bernard Muna est l'un des premiers élus. Son assiduité et son dynamisme dans cette association, va le propulser à sa tête neuf ans plus tard. En 1986 Bernard Muna est le bâtonnier du Barreau des avocats camerounais, une institution jusque là peu connue du grand public, mais que « Big Ben », comme le nommaient affectivement ses pairs, va installer dans l'actualité remuante du Cameroun de la fin des années 1980.

Sous l'aire Ben, le Barreau multiplie les conférences et débats sur les droits de l'homme, la liberté de la presse et les questions du genre (égalité des droits entre hommes et femmes). Sous sa houlette, le barreau va s'opposer à une loi limitant son indépendance, et le plaçant sous la tutelle du Ministère de la Justice. La loi ne sera pas promulguée. C'est une victoire de Big Ben, qui est reconduit à la présidence du Barreau trois mandats de suite.
Il est de la première équipe dirigeante du Social democratic front(SDF), où il occupe le poste de vice-président, dès sa création en 1990. Mais il ne parvient pas à s'entendre avec le Chairman John Fru Ndi sur la possibilité de désigner un candidat du parti autre que le président et claque la porte, pour fonder l'Afp.

Ses victoires de juriste et sa réputation d'intégrité, plaident pour lui. Sa nomination, en mai 1997 au poste de procureur-adjoint auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda, vient à point nommé le soustraire d'une actualité politique camerounaise morose. Il va rester quatre ans à Arusha (Tanzanie), pendant lesquels il va contribuer à obtenir les premières condamnations pour génocides et des condamnations pour le viol des femmes, classé comme génocide.