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[Critique DVD] Le mauvais chemin

Par Gicquel

[Critique DVD] Le mauvais chemin

Un film oublié, et malgré quelques louanges entendues contre l’injustice de cette méconnaissance, je n’en garderais pas un grand souvenir. La copie n’est déjà pas très bonne et la grisaille ambiante, accentuée par un noir et blanc sans contraste, confère à l’image un rendu parfois indistinct.

C’est assez vrai dans les passages florentins, sur les bords du fleuve où s’échoue fréquemment Amerigo, en attente d’une charrette pour le reconduire vers sa famille.  A cette époque Jean-Paul Belmondo est encore bien jeune, et voilà pourquoi ce film peut-être attachant.

[Critique DVD] Le mauvais chemin

Voir évoluer celui qui allait devenir une grande vedette du cinéma, est dans l’optique de l’histoire du septième art, un atout non négligeable. Doublé d’une autre future grande star en la personne de Claudia Cardinale, déjà belle et rebelle dans la peau de cette Bianca, qui s’offre contre de l’argent.

Le duo, parfait, demeure la pièce maîtresse de ce drame social qui se joue dans l’Italie de la fin du XIX è siècle. Un conflit familial pour un peu de terre, des gens de peu réduits à presque rien, et la révolte d’un adolescent devant tant de misère, qu’il pense conjurer par l’argent et l’adhésion aux idées anarchistes. Le tout en filigrane d’une histoire d’amour impossible, d’une passion chaque jour grandissante, entre ce cœur pur et cette âme qui se damne .

Cliquer ici pour voir la vidéo.

 Un an après le très émouvant « Le Bel Antonio », Mauro Bolognini retrouve Claudia Cardinale pour l’adaptation du roman de Mario Pratesi, « L’Eredità ». En tirant un peu trop à la ligne, en répétant des scènes, notamment dans la maison close, le cinéaste a-t-il été fidèle à l’œuvre  ?

Le résultat m’apparaît bancal, comme indécis dans la conduite à tenir, laissant partir le plus souvent des personnages qui ne demandaient qu’à s’exprimer. Une moue de Claudia face à un rictus du futur Bébel ne suffit pas à faire une scène.Et malgré le jeu des miroirs dans lequel Bolognini excelle, le reflet n’est qu’illusion.

[Critique DVD] Le mauvais chemin

Tout le film n’est pas de cet ordre, mais le peu de relâchement dans la mise en scène gâche la nature même de ce mélodrame aux accents si profonds. Le réalisateur me semblant plus à son aise lorsqu’il décrit  la misère paysanne et les traditions familiales italiennes. Une peinture d’époque, une étude de mœurs, mais encore …. Un peu dans le même esprit , Mauro Bolgnini a tourné  » Bubu de Montparnasse« ,  une  classe au-dessus .


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