Il etait une fois un meurtre

de Baran bo Odar
Thriller - 2h
Sortie salles France - 27 avril 2011
avec Ulrich Thomsen, Woltan Wilke Mörhing, Burghart Klaußner, Amon Robert Wendel, Anna Lena Klenke...

Il y a vingt trois ans, un jour de juillet, Timo accompagné d'un ami qu'il a converti à la pédophilie, commet un crime jusqu'à aujourd'hui impuni : il viole et assassine une mineure, Pia, qui passait par ces champs à bicyclette. Vingt trois ans plus tard donc, le même crime semble avoir été à nouveau commis, la victime, une jeune ado de 13 ans appelée Sinikka. Ses parents, sans nouvelles des recherches, infructeueuses, sont morts de trouille. L'équipe de police patine, et David, un enquêteur destabilisé par sa vie personnelle, n'est pas pris au sérieux. Timo poursuit sa vie de gardien de résidence - est-il récidiviste ? - et son compère de l'époque, qui a coupé les ponts, a changé de nom, vit une vie de famille et est devenu architecte, est remué par l'annonce de ce nouveau crime, et semble poussé à retrouver Timo...

Il était une fois un meurtre, un crime froid, des hommes humains mais détraqués occasionellement. Là notamment réside le malaise pour le spectateur, sciemment voulu par Baran bo Odar.
La frontière gentil/méchant est floue. Certains actes sont ignobles et impardonnables mais les personnages sont plus complexes, et même les victimes ne provoquent pas toujours notre pitié. Le criminel rend service au quotidien par son métier, le pédophile détruit sa vie, la future victime est excécrable avec ses parents, la mère de Pia, morte, a un comportement particulier...
Le malaise final vient également du constat de l'erreur judiciaire d'amplitude, de la conlusion d'enquête qui est gravement fausse mais restera officiellement définitive. Et finalement, c'est un choix que certains peuvent ressentir comme acceptable au vu de la situation. Mais c'est dérangeant moralement. Tout comme ce comportement pédophile qui colle à la peau d'hommes qui apparaissent bien sous tous rapports.

Un thriller qui ne s'attarde pas sur les scènes de crime mais plûtot sur l'environnement social et la personnalité des protagonistes concernés par l'affaire (victimes, parnets des victimes, policiers, coupables...etc) et qui laisse au spectateur différentes interprétations possibles pour le motif et les circonstances du second crime.
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