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DE L’EAU POUR LES ELEPHANTS (Water for elephants) de Francis Lawrence

Publié le 10 mai 2011 par Celine_diane
DE L’EAU POUR LES ELEPHANTS (Water for elephants) de Francis Lawrence
Aux effets spéciaux et à la noirceur de ses deux précédents longs métrages (Constantine, Je suis une légende) Francis Lawrence a substitué un univers plus rose bonbon, à la candeur toute dosée- passant des monstres des enfers, à des monstres plus réels: la Dépression, la Prohibition, le deuil, l’amour contrarié. Cette histoire d’orphelin vétérinaire (Robert Pattinson) qui trouve refuge dans un cirque des années 30 et qui s’entiche de la femme (Reese Witherspoon) du patron (Christoph Waltz) promettait de belles envolées indigestes. Etonnamment, Lawrence nous surprend. D’emblée, De l’Eau pour les Elephants ne cache pas ses intentions: offrir du beau mélo hollywoodien, dans la pure tradition classique, et, surprise !, l’académisme arboré en bandoulière ne donne pas d’urticaire. Le film prend le temps nécessaire pour construire ses personnages et offre au spectateur un amour crédible, jamais mièvre, et une jolie association de personnages et d’idées. Le récit, narré par un vieil homme à la manière de Titanic ou de Sur la route de Madison, rappelle instantanément les mélodrames d’une époque que Lawrence lui-même semblait avoir enterré sous des couches de modernité horrifique et de blockbusters sans âme.
Clairement, De l’eau pour les éléphants est animé d’un puissant souffle romanesque, très cinématographique et dans sa construction (en flashback), et dans sa manière d’appréhender une intrigue en apparence très lisse. De cette simplicité assumée (anti Notebook par excellence!), naît une œuvre agréable, qui tire sa force de son humilité, à aller droit au but sans s’encombrer de grands discours, à offrir du rêve et du plaisir sans rien sacrifier ni au contexte de l’époque (la reconstitution n’est jamais poussiéreuse) ni aux enjeux dramatiques classiques du spectacle (le méchant mari versus l’aventurier au grand cœur). Certes, Pattinson et Witherspoon n’égalent pas le duo Streep/Redford qu’offrait Pollack dans Out of Africa (à qui l'on pense souvent ici), mais ils se situent bien au-dessus de la mêlée insipide contemporaine.
DE L’EAU POUR LES ELEPHANTS (Water for elephants) de Francis Lawrence

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