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Dictature routière: le gouvernement en plein délire répressif

Publié le 12 mai 2011 par Objectifliberte

Le gouvernement vient d'annoncer, suite à une remontée sur trois mois de la mortalité routière dont rien ne permet encore de dire qu'elle n'est pas un accident statistique (tout comme la météo plutôt chaude depuis janvier), des mesures de renforcement de la répression routière.

Je n'ai hélas aucune illusion sur la capacité d'un parlement godillot à s'y opposer.

Il y aurait beaucoup à dire sur les chiffres: Il semblerait que l'augmentation ne concerne quasiment que les deux roues, et qu'elle soit fortement liée au beau temps inhabituel qui a régné ces quatre premiers mois. En tout cas, sur 12 mois glissants, il y a toujours baisse. Légère, mais baisse quand même.

Mais j'avoue commencer à en avoir plus qu'assez de m'époumoner à chaque initiative liberticide et en violation de toutes les traditions du droit que l'on dit démocratique, de la part des fils de pute qui nous gouvernent, au point de ne même plus chercher à rester poli quand j'en parle. Le syndrome Denninger, sans doute. J'ai l'impression de souffler dans un violon, dans un combat perdu d'avance, et je me dis que je ferais mieux de tout plaquer et de passer en mode survie. (gros soupir de lassitude mêlé de colère sourde).

Alors je me contenterai de reposter l'article que j'avais posté en juin 2009 après des annonces similaires:

"Sécurité routière, échapperons nous un jour à l'arbitraire répressif ?"

(également sur l'institut Turgot). Rien à ajouter, ou à retirer. Extrait:

Certains me répondront que la répression routière a permis de diviser par trois la mortalité routière, et que le manque de répression de la « vraie » délinquance ne doit pas servir de prétexte pour relâcher la pression sur les comportements accidentogènes.

Seul problème avec cette affirmation, il est impossible de savoir dans quelle proportion la répression des infractions routières a contribué à la baisse du nombre d'accidents. Sans doute un peu, mais sans doute pas plus que d'autres facteurs ô combien importants qui n'ont rien à voir avec la répression routière.

Les facteurs qui peuvent avoir contribué de façon importante à l'amélioration de la sécurité routière (trois fois moins de morts pour plus de trois fois plus de kilomètres parcourus en trente ans) sont, pêle-mêle :

  • l'amélioration  continue du réseau routier: expansion des routes à 2X2 voies à carrefours dénivelés, au risque mortel 5 fois moins élevé que les routes bidirectionnelles de campagne, alors que la vitesse pratiquée y est la plus élevée, amélioration de nombreux carrefours (le bilan sécurité des giratoires est de ce point de vue éloquent), …

  • Amélioration des dispositifs de sécurité active et passive des véhicules: tenue de route, habitacles renforcés, antiblocages divers...

  • Amélioration du confort des automobiles, incitant à une conduite plus souple.

  • progrès de la médecine ayant transformé un certain nombre de tués en blessés graves.


La répression routière a sans aucun doute eu des effets bénéfiques par rapport à certains comportements véritablement dangereux tels que l'alcool au volant. En revanche, la répression de la vitesse per se semble atteindre ses limites.

D'ailleurs, dans des documents officiels(*), la sécurité routière elle même reconnaît que

"si le respect des vitesses autorisées" était intégral, le nombre de vie sauvées serait de 900 par an".

Sans même évoquer les biais que comporte ce type de calcul, notons que cela ne représente qu'un tué sur 5: Il y a donc reconnaissance implicite que le potentiel d'amélioration de la sécurité routière lié au respect des limitations en vigueur atteint ses limites.

(...)

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Lire également:

Ob'Lib':

Evoweb: "Insécurité étatique"

Wikipedia: bilan sécurité routière en Europe

Données d'accidentologie commentées - (PDF de synthèse)

Sécurité routière, baromètre avril 2011

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Mise à jour : oublieuse mémoire: j'avais complètement oublié qu'en son temps, j'avais mis à jour la version ob'lib' pour l'aligner sur la version Turgot. Donc inutile de cliquer sur les deux versions, ce sont les mêmes.

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LES COMMENTAIRES (1)

Par aigual
posté le 12 mai à 19:16
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Bonjour,

La politique de répression routière semble relever d'une certaine forme d'intégrisme .La désinformation les affirmations péremptoires sans la moindre preuve objective , serve d'alibi à l'accroissement du délire répressif, et à l'autisme des autorités Les pics d'accidents qui surviennent de temps à autre en dépit de la répression délirante prouvent une seule chose c'est qu'elle ne sert à rien pas plus que les radars qui ne sot que des machines à sous. Ne s'intéresser qu'à la vitesse ignore au moins 80% des causes d'accidents Les seules valeurs "mesurables" vitesse et alcoolémie voient leur importane statistique hypertrophie par rapport aux causes "non mesurables" fatigue somnolence malaises divers agressivité stress, maladresse, inattention , incompétence notoire à la conduite, formation insuffisante etc...sans oublier la bonne vieille connerie basale et l'absence de réflexion qui font ignorer tous les dangers.. RIEN ne prouve la réalité d'une relâchement des comportements des conducteurs qui serait à l'origine de ces pics d'accidents, parce qu'ils seraient mis brutalement pour des raisons obscures à rouler n'importe comment rien ne prouve qu'ils dépassent davantage les vitesses limites à ces périodes Le prouver par une augmentation du nombre des contrôles et délirant car elle ne fait qu' augmenter ARITHMETIQUEMENT le nombre des infractions constatées (on trouve ce qu'on cherche sans plus) La courbe des accidents montre une baisse de ceux-ci depuis trente ans , bien avant la mise en place des radars du fait de campagnes de sensibilisation de l'amélioration des véhicules et du réseau routier Seule une répression raisonnable et ciblée est acceptable, et la limite de l'acceptation sociale de la répression actuelle est atteinte. L'influence de la répression sur le vote des français lors de l'élection présidentielle est inévitable. Le vote protestataire au moins au premier tour de tous ceux dont la voiture est l'outil de travail et de tous ceux qui sont ULCERES par les mesures actuelles est probable CE SERA MON CAS

Cordialement

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