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CARDIO: L’enzyme de "l’exercice physique" qui protège le coeur – Circulation Research Journal

Publié le 16 mai 2011 par Santelog @santelog

Non seulement l'exercice physique réduit le risque de crise cardiaque, mais il protège également le cœur contre les dommages liés en cas d'arrêt cardiaque. C'est en faisant faire l'exercice de la roue à des souris que ces chercheurs de l'Emory University School of Medicine (Atlanta) et d'autres universités aux Etats-Unis ont démontré que les dommages d'une crise cardiaque sont dépendants de la pratique ou on d'un exercice physique et ont découvert pourquoi. La réponse est liée à eNOS, une protéine qui fabrique l'oxyde nitrique du corps. Cette étude cofinancée par l'American Diabetes Association (ADA) et le National Heart Lung and Blood Institute des NIH, a été publiée dans la revue scientifique Circulation Research Journal.


Cette recherche a été menée principalement sur l'animal et s'est penchée sur la façon dont les souris sont affectées en cas de crise cardiaque en fonction de l'exercice physique qu'elles ont pratiqué. Ses résultats suggèrent que faire de l'exercice aide le cœur à produire et à stocker de l'oxyde nitrique et d'autres protéines associées, qui permettent de détendre les vaisseaux sanguins et d'augmenter le flux sanguin. Les chercheurs ont également constaté que les niveaux d'un composé chimique fabriqué à partir d'oxyde nitrique dans le corps étaient plus élevés chez les athlètes entraînés en endurance que chez des personnes non-entraînées.


Les chercheurs rapportent que des études chez l'Homme ont déjà démontré que l'exercice est associé à une meilleure survie après une crise cardiaque, mais sans savoir complètement pourquoi. Ils suggèrent ici que l'oxyde nitrique semble jouer un rôle et ont souhaité évaluer cette théorie chez la souris. Les chercheurs ont placé des souris dans des cages avec une roue qui tourne pendant 4 semaines puis la roue a été retirée de la cage. Différents groupes de souris ont ensuite été soumises à une crise cardiaque simulée soit 24 heures, une semaine ou 4 semaines après le retrait de la roue.


Les chercheurs ont examiné les effets de l'exercice sur l'enzyme qui fabrique de l'oxyde nitrique (appelé eNOS), une protéine qui augmente l'activité eNOS appelée récepteur beta 3-adrénergique (bêta 3-AR) et les produits chimiques formés à partir de l'oxyde nitrique dans le corps (nitrites et appelé nitrosothiols). Le beta 3-AR est connu pour être stimulé par les substances chimiques produites au cours de l'exercice, et les nitrites et nitrosothiols sont connus pour aider à protéger le coeur contre les dommages cardiaques. Les chercheurs ont effectué diverses expériences pour évaluer le rôle de ces protéines et autres composés chimiques.


Faire de l‘exercice limite les dégats en cas de crise cardiaque: Les chercheurs ont découvert que les souris qui avaient fait de l'exercice durant 4 semaines présentaient moins de dommages au cœur que les souris témoins qui n'avaient pas fait d'exercice, un effet protecteur qui dure jusqu'à une semaine après la fin de l'exercice. Cet effet protecteur semble être liée à eNOS, l'enzyme qui fabrique l'oxyde nitrique: L'exercice provoque des changements chimiques dans eNOS, ce qui aide l'enzyme à générer plus d'oxyde nitrique, et en augmentant le stockage des nitrites et des nitrosothiols, protège le cœur. L'exercice est bien à l'origine de ces changements puisqu'il stimule le récepteur bêta 3-adrénergique.


Les chercheurs concluent que l'exercice (chez des souris) protège le cœur des dommages graves liés à une crise cardiaque.


Source: Circulation Research 2011, Published online before print April 28 doi: 10.1161/CIRCRESAHA.111.241117 Exercise Protects Against Myocardial Ischemia–Reperfusion Injury via Stimulation of β3-Adrenergic Receptors and Increased Nitric Oxide Signaling: Role of Nitrite and Nitrosothiols.


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