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Pan

Par Gjouin @GilbertJouin
Pan
Théâtre de Paris
15, rue Blanche
75009 Paris
Tel : 01 48 74 25 37
Métro : Trinité /
Depuis le 12 mai
Le péril jeune
Irina Brook, la fille du célèbre metteur en scène anglais Peter Brook, a choisi pour son 21è spectacle de s’attaquer au mythe éternel de Peter Pan. Elle nous propose une version à la fois poétique et déjantée dans laquelle elle mélange la comédie, la danse, la chanson, le burlesque et les arts du cirque.
Qu’est-ce qui vous a motivée pour monter ce spectacle « cultissime » ?
Mes deux premières expériences théâtrales, quand j’avais à peu près 6 ans, ont été Le Songe d’une nuit d’été mis en scène par mon père, et Peter Pan. Ces deux spectacles sont toujours restés liés dans mon imaginaire.
Comment avez-vous abordé cette pièce ?
Peter Pan est une pièce « shakespearienne » en ce sens où ses héros ont tous les âges. Le Capitaine Crochet est un personnage à la Richard III… Avec ses pirates, il représente une génération qui a déjà vécu. Et ils ont en face d’eux une jeunesse qui leur est insupportable.
Comment l'avez-vous transposée sur le plan matériel ?
Artistiquement, tout est permis. L’action se passant sur une île imaginaire, nous n’avons aucune contrainte de temps, de lieu, de décor. Et comme ma devise est « Tout est possible »... J’ai opté pour un minimalisme absolu. J’ai voulu l’épurer au maximum pour laisser place à l’imagination. C’est un spectacle avant tout. Comme je m’ennuie facilement au théâtre, j’ai voulu qu’il y ait tout le temps des surprises et de l’action.
Et sur le plan « spirituel » ?
C’est une pièce d’une richesse extrême. Tous les rôles ont un symbolisme et un écho profonds. Elle contient tellement de messages ! Il y en a pour tout le monde. Moi-même, je m’identifie autant à Peter Pan qu’à Wendy. D’une part parce que le syndrome de Peter Pan ne concerne pas seulement les hommes, mais les artistes aussi. Et Wendy parce que je suis moi-même la « maman » de la troupe d’acteurs que je dirige.
Qui tient le rôle de Peter Pan ?
Il s’appelle Louison Lelarge. C’est un jeune acrobate de cirque. Il EST Peter Pan. C’est insensé !
Du Capitaine Crochet ?
J’ai confié ce rôle à Georges Corraface. Il a longtemps appartenu à la compagnie de mon père. A travers ses films et ses téléfilms, il est très connu du public français. Je voulais un Crochet particulièrement séduisant.
De Wendy ?
C’est la chanteuse Babet, ex-violoniste de Dionysos. Je suis tombée sur un clip d’elle et j’ai eu le coup de foudre. Elle a mis sa propre carrière entre parenthèses, ce qui est très courageux de sa part.
De la Fée Clochette ?
Elle s’appelle Johanna Hilaire. Je l’ai dénichée aux Etats-Unis. J’ai vu une photo et j’ai tout de suite su que c’était elle. C’est une sorte de Brigitte Bardot contorsionniste et sauvageonne.

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