Maladie du porc: nouvelle épidémie sanitaire en vue ?

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 A Austin, Minnesota, a été découverte une étrange maladie infectant les employés de « l’atelier tête » d’un abattoir de porc, Quality pork processors. 

Les faits

L’histoire, relatée dans le New-York Times puis dans Le Figaro est assez angoissante. D’une banale boucherie américaine aux pratiques étonnantes, on se retrouve immédiatement dans le meilleur épisode de l’excellente série Regenesis. Lisez plutôt…

 Les employés avaient pour tache de transformer les cervelles de porc en boullie. Pour ce faire, ils introduisaient dans la tête pré-coupée un large tuyau envoyant une très forte pression d’air comprimé, cet air ayant pour effet de liquéfier la cervelle et d’en transformer une partie en aérosols.

 Pour en faire quoi me direz-vous ? Eh bien la « matière » obtenue était mise en boîte pour être expédiée, sous l’étiquette Hormel Foods, comme nourriture à frire essentiellement chez les Chinois et Coréens, qui en sont friands, mais également dans le sud des Etats-Unis où, paraît-il, c’est délicieux mélangé avec des œufs brouillés.

Les conséquences

 Même protégés par une barrière de plexiglas, les ouvriers, essentiellement mexicains, étaient exposés aux aérosols de cervelle de porc et l’inhalation quotidienne de ces particules de cervelat a entraîné des conséquences sur leur santé (fatigue, douleurs…) et même pour certains, problèmes neurologiques et paralysie des membres inférieures. Grâce à l’intervention rapide des services médicaux (Austin Medical Center et Mayo Clinic), l’origine du mal a rapidement été détectée et Quality Pork Processors a du revoir ses méthodes de travail et protéger ses employés.

Des questions (trois)

- La première, la plus angoissante, concerne notre monde devenu village global. Nous sommes, de fait, tous vulnérables car embarqués dans le même bateau. Qui nous dit que Javier, employé de Quality Pork Processors, ne va pas transmettre sa maladie chez nous à l’occasion d’une escapade touristique ? Les précédents sont trop nombreux (ESB, virus H5N1 de la grippe aviaire…) pour rire d’un tel scénario.

- La deuxième, c’est notre manière de produire et de consommer qui semble générer de nouvelles maladies potentiellement dévastatrices. Avons-nous réellement conscience du danger de ces maladies, de leur virulence et des dégâts qu’elles pourraient entraîner ? La pandémie guette…

 - Enfin la troisième, sommes-nous informés ? Faut-il croire l’information officielle ? Le nuage de Tchernobyl ou la maladie de la vache folle nous obligent à répondre par la négative. Alors que faire et qui croire…

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François