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Affaire DSK : la gauche "morale" tombe de son piédestal !

Publié le 22 mai 2011 par Delanopolis
L'affaire DSK a été l'occasion d'une amusante redistribution des cartes politiques la semaine dernière. Dans ce brouillage des repères, une chose est sûre : la "gauche" moralisante n'a plus qu'à fermer son clapet pendant un certain temps ! Viendra alors le moment de l'analyse shakespearienne de ces événements ... Peu de commentateurs ont souligné le vice fondamental du raisonnement des "défenseurs" de DSK. Sous prétexte de respect de la présomption d'innocence, ils auraient voulu imposer l'omerta. Mais ne pas dire ou écrire que Strauss-Kahn est coupable du crime dont il est accusé, ne doit pas empêcher de s'interroger librement sur la plausibilité des faits qui lui sont reprochés.

Non, messieurs BHL, Badinter, Bartolone, Cambadélis, Kahn et consorts : la présomption d'innocence de votre "ami" n'interdit pas d'examiner avec vigilance la cohérence de ces terribles accusations, surtout si on les rapprochent des comportements passés de DSK, dans les affaires Banon ou Piroska Nagy par exemple.

La manière dont une partie de la gauche caviardo-médiatique (ce pauvre Joffrin en particulier) a entrepris un virage sur l'aile quand elle a senti à quel point l'ignoble mépris de classe de Lang ou Jean-François Kahn ne passait pas dans l'opinion, prête à sourire. Même ces abonnés de la bien-pensance ont dû cesser de protéger leur icône.

Ne reste plus au dernier carré des Strauss-kahniens qu'à jouer de l'anti-américanisme primaire, voire de la paranoïa complotiste : triste spectacle d'une débâcle de la "gauche" moralisante tombée de son piédestal.

Quand ce tumulte sera calmé, il sera possible de tenter d'analyser l'autodestruction de DSK, qui ne pouvait vouloir être président pour en arriver là. Autre question intéressante et troublante : pourquoi le peuple ne peut, dans sa majorité, admettre qu'un grand du royaume, un très puissant, se saborde lui-même. Il faut à tout prix qu'il y ait complot, volonté extérieure, secrète, étrangère. Le processus de substitution victimaire mis en lumière par René Girard interdirait en quelque sorte à ces hauts dignitaires de se suicider. S'ils doivent périr, c'est le peuple qui doit les mettre à mort. Ou alors une puissance ennemie les aura terrassés. Mais en aucun cas ils ne peuvent être de simples et banals êtres humains qui perdent pied et s'anéantissent de leur propre fait.

Merci DSK pour ce drame shakespearien que tu as offert à la France !

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