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Médicaments dangereux

Publié le 24 mai 2011 par Dedu

L'Internaute - MédicamentsAlors que l'on s'oriente vers l'interdiction de plusieurs molécules considérées comme des pertubateurs endocriniens ou à risque cancérigène, Le Monde présente une liste de 400 médicaments qui contiendraient ces molécules.

Cette information soulève plusieurs questions, comme l'on souligné les médias qui l'ont reprise :

  • Si ces molécules sont interdites, quel sera le devenir de ces médicaments ?
    Les molécules incriminées sont utilisées comme conservateur, l'industrie pharmaceutique sera-t-elle en mesure de les remplacer ? Y aura-t-il une période de transition ? En tout cas la profession est en émois et on peut s'attendre à une levée de boucliers. La position du Gouvernement, opposé à cette interdiction, a certainement été pilotée par les lobbies pharmaceutique conscients du risque.
  • Les professionnels de santé sont-ils conscients de la situation ?
    Les divers reportages semblaient montrer que les pharmaciens (distributeurs et non industiels) n'étaient pas au courant et semblaient particulièrement dibutatifs face à cette révélation. Ils sont censés maîtriser la connaissance des produits (et de leurs effets) qu'ils distribuent, mais ils dépendent des industriels sur ce point.

Mais il reste un sujet majeur d'analyse. Si les scientifiques considèrent que les taux de présence de ces molécules sont, à priori, trop faible pour avoir un impact sur l'organisme, qu'en est-il dans le cadre d'un usage prolongé et couplé de l'ensemble de ces médicaments ?
Car il faut se rendre à l'évidence, certains des médicaments incriminés (pastilles DRILL, certains paracétamols ...) sont d'usage relativement courant et délivrés sans ordonnance. De plus, il apparaît que de nombreux génériques utilisent ces molécules (ils ne sont pas soumis aux tests de contrôle pour la mise sur le marché).

Dans une approche particulièrement cynique et pessimiste, la stratégie de l'industrie pharmaceutique n'est-elle pas de se préparer une clientèle fortement dépendante au travers des divers effets des molécules toxiques qu'elle n'hésite pas à introduire, sous couvert de l'amélioration de l'état de santé de la population ?
Une autre approche, plus optimiste et réaliste, mais elle aussi humainement sensible, peut être développée : faut-il refuser un traitement parce qu'il remplace une forte probabilité de décès à court terme par une très importante probabilité de maladie à moyen ou long terme ?


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