L'abandon des activités physiques traditionnelles auraient fait des enfants physiquement plus faibles que leurs homologues d'il y a dix ans, alerte cette recherche britannique menée sur 300 enfants, qui suggère une baisse dans certaines mesures de la force musculaire –mais pas toutes- chez ces enfants entre 1998 et 2008. Une étude publiée dans la revue scientifique médicale Acta Paediatricia (Nurturing the Child) qui tente donc d'estimer l'évolution de la condition physique et musculaire des enfants âgés de 10 ans sur une période de 10 ans.
Cette étude a comparé diverses mesures de la force musclaire chez plus de 300 enfants de 10 ans en 1998, et dix années plus tard, en 2008. En 1998, 309 enfants âgés d'environ 10 ans ont ainsi été recrutés à partir d'un échantillon aléatoire d'écoles à Chelmsford, Essex. Un autre groupe de 315 enfants, qui avaient le même âge en 2008, ont été recrutés avec une correspndance entre la taille et le statut socio-économique avec les enfants sélectionnés en 1998. Dans ces deux échantillons, il y avait un nombre égal de filles et de garçons.
Selon les chercheurs de la London Metropolitan University et l'Université d'Essex, les résultats montrent une baisse pour de nombreuses mesures de la force musculaire chez l'enfant, entre 1998 et 2008, du moins sur les groupes d'enfants participants. Des résultats qui semblent néanmoins difficilement extrapolables ni à l'ensemble du Royaume-Uni, ni aux enfants en général.
Une faible force musculaire dans l'enfance est associée à un mauvais métabolisme pendant l'adolescence et un risque accru de maladie à l'âge adulte, rappellent les chercheurs. Ils suggèrent que des études menées chez des enfants d'autres pays européens ont montré une réduction de la résistance des enfants au fil du temps, mais rappelent l'absence d'études dégageant des tendances récentes sur la forme musculaire des enfants d'aujourd'hui. Les chercheurs ont relevé le poids et la taille des enfants. La force du bas du corps de l'enfant a été estimée à l'aide de tests standardisés, dont un test de saut en longueur. Leur force de préhension a été considérée comme une mesure de leur force maximale supérieure. La résistance a été mesurée par la durée possible en restant accroché à une barre avec les bras fléchis. La force musculaire du tronc a été mesurée par le nombre de fléchissements assis effectué en 30 secondes.
Les chercheurs ne constatent pas de différence de taille, de poids ou d'IMC entre l'échantillon de 1998 et de 2008.
Sur l'ensemble des épreuves, hormis le saut en longueur, le groupe “2008” n'atteint pas les performaces du groupe “1998”. Par exemple, le groupe 2008, réalise en moyenne, 7 fléchissements de moins, en 30 s, que le groupe 1998. Sur le test de préhension, les enfants de “2008” réalisent également moins d'élévations que les enfants de “1998”.
Les chercheurs suggèrent donc une réduction de la force musculaire chez l'enfant au fil du temps et rappellent, au vu de ces résultats, l'importance de la surveillance de la forme musculaire chez les jeunes, la nécessité d'entretenir le développement musculaire ainsi que la forme cardio-respiratoire.
Source:Acta Paediatrica 2011, Published online before printDOI: 10.1111/j.1651-2227.2011.02318.xTen-year secular changes in muscular fitness in English children. (Visuel Ministère des Sports)
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