Que se passe-t-il ?

La liberté de s'indigner, s'indigner pour la liberté !

Voilà on commence à y arriver. Depuis plusieurs mois nous sommes quelques citoyens à écrire et à dire que la crise politique que nous vivons n'est pas une crise comme les autres et qu'on ne peut pas y répondre avec les sempiternelles balivernes des organisations de droite comme de gauche qui ont trahi les aspirations de la grande masse des citoyens d'Europe et du monde.

Voilà on y arrive, c'est le tout début, le commencement d'un processus dont personne ne connait ce qu'il va devenir mais qui va très certainement durer et évoluer vers des formes inédites d'organisation de millions de gens. Qui va durer car les causes de ce mouvement vont perdurer tant que le système se maintiendra.

Le système a généré tant d'injustices, de frustrations, d'humiliations qui se heurtent de plein fouet à l'immense besoin de liberté des citoyens. De liberté et de reconnaissance, de besoins immenses de se réaliser comme individus utiles à la société, reconnus par elle.

Voilà de Madrid à Athènes, après Tunis et Le Caire, des milliers de personnes réinventent la démocratie ou plutôt la construisent non plus dans les mots mais dans des actes qui auront très certainment une grande portée dans les semaines et mois à venir dans cette Europe meurtrie, blessée, bafouée par  quelques décideurs qui ont annulé les souverainetés populaires.

A gauche on continue pourtant la mascarade comme si de rien n'était. Comme si on n'avait pas vu l'immense abstention des dernières cantonales. On continue à être sourds, à ne pas voir ce qui travaille en profondeur la société et on se vautre dans un  système électoral  qui quelque soit le gagnant préservera et donnera quitus aux  exploiteurs, puisque il n' y a pas possibilité de choisir entre ce système et sa fin mais seulement  de voter pour l'un de ses partisans, qu'il soit libérl ou social-libéral.  Le système  broie toutes les valeurs, il les piétine, il salit des hommes et des femmes, il réprime et  massacre, et... la gauche a abdiqué. Elle ose nommer démocratie ce qui n'en est qu'un simulacre abject emboitant le pas d'une droite qui espère se maintenir aux affaires par défaut de projet mobilisateur et transformateur d'une gauche complètement intégrée  au système. Ce jeu politicien pourrait durer longtemps si au sein même des peuples il n' y a avait pas cette immense aspiration à une liberté décuplée, à une liberté qui devienne réelle et non plus formelle.

L'Histoire ne se répète jamais de la même façon, elle recommence comme un enfant qui apprend mais dont le savoir grandit et se transforme. Ainsi l'Humanité devient savante de sa propre histoire. Le système en développant les outils de son essor a créé aussi les armes qui le détruiront. L'intelligence de plus en plus collective qui équipe désormais les machines, les réseaux, va continuer de croître. Nous entrons dans cette ère nouvelle où seule la démocratie réelle, et maintenant, pourra créer un espace suffisamment vaste pour qu'elle se déploie.