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Sarkozy-Kadhafi : droit à l’erreur

Publié le 31 mai 2011 par Myarts

Droit à l'erreur? Même quand on est président?

En parlant de Sarkozy, a-t-on droit à l’erreur quand on fait de la politique de haut niveau… diriger un pays membre permanent de l’ONU et président de la France?

Au sommet du G8 à Deauville, Nicolas Sarkozy joue le leader européen en déclarant ouvert à la « discussion » sur le sort à réserver à Kadhafi : « Monsieur Kadhafi et ses fils doivent partir. »

La semaine passée, toujours à Deauville, Sarkozy a incité : « Que ses soldats rentrent dans les casernes, qu’on arrête de martyriser les gens y compris à Tripoli, où il y a des snipers sur les toits, où les rassemblements de plus de trois personnes sont interdits, où les gens ont peur, où les massacrent se perpétuent, c’est ça la question. Après on se préoccupera de la direction, des billets d’avion et même de la classe des sièges dans l’avion [...] Quand nous disons que M. Kadhafi doit partir, c’est qu’il doit quitter le pouvoir. Et le plus tôt il le fera, plus le choix sera grand pour lui, plus tard il le fera, plus les destinations se réduiront [...] Nous ne disons pas que Kadhafi doit être exilé, ce n’est pas notre problème. »

président copain copain

Quand on se met à écouter discourir Sarkozy, ses premières phrases ont toujours d’allure digne d’un président, c’est la suite qui sonne drôle… on dirait qu’il y a deux Sarkozy. Ensuite, on ne sait pas quand il ferait le vire-vent au nom de la France…

Les photos d’aujourd’hui proviennent du site officiel de l’Élysée. Cependant, elles ne sont plus visibles, mais elles font encore controverse en France, notamment au sujet de la relation Sarkozy-Kadhafi et d’un possible financement de Kadhafi à la compagne présidentielle de Sarkozy en 2007. Nous vous laissons sur le discours d’accueil de Sarkozy lors de la visite officielle de Kadahfi à l’Élysée.

« Mesdames et Messieurs, bonjour.

Je voudrais vous dire dans quel état d’esprit la France reçoit aujourd’hui le président Kadhafi.

La France reçoit un chef d’Etat qui a choisi de renoncer définitivement à la possession de l’arme nucléaire [...] qui a choisi de rendre les stocks sous le contrôle des organisations internationales [...] qui a choisi de renoncer définitivement au terrorisme. [...] qui a choisi d’indemniser les victimes. Je recevrai, d’ailleurs, les associations de victimes. Et j’ai, d’ores et déjà, eu l’occasion de dire au président Kadhafi qu’il faudrait régler ce que la partie libyenne s’est engagée à faire, les derniers éléments du litige qui restent en cours de discussion. [...]

J’ajoute que ma conviction, la plus profonde, est que la France doit parler avec tous ceux qui veulent trouver le chemin de la respectabilité et de la réintégration dans la communauté internationale. Il faut encourager ceux qui tournent le dos au terrorisme. Il faut encourager ceux qui tournent le dos à la possession de l’arme nucléaire. Et je peux témoigner de la collaboration des services français avec les services libyens pendant les quatre années où j’étais ministre de l’Intérieur. J’ai dit au président Kadhafi, combien il fallait continuer à progresser sur le chemin des Droits de l’Homme dans tous ses aspects, tout ce qu’il restait à faire. Mais à l’inverse, que dirions-nous aujourd’hui aux dirigeants iraniens si nous ne tendions pas la main au dirigeant libyen qui a choisi lui-même de tourner le dos à l’arme nucléaire et au terrorisme ? »

En terminant, saviez-vous quoi? Il ne faut pas demander si Dieu existe, il faut se demander si l’on croit en ce Dieu.


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