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Bécassine fait le tour du monde

Publié le 31 mai 2011 par Copeau @Contrepoints

Le candidat désigné par l’Union Européenne (UE) pour postuler au poste de Directeur Général du Fonds Monétaire International (FMI) entreprend une tournée promotionnelle chez les BRICS : Brésil, Chine, Inde, certains pays d’Afrique, Moyen-Orient… La question est de savoir qui va payer ces frais de déplacement ?

Bécassine fait le tour du monde
Mme Lagarde, désignée meilleure Ministre de l’Économie et des Finances de la zone Euro en 2009 par le Financial Times, la plus grande des économistes que la Terre ait jamais portée, n’a jamais venu venir la crise économique, ni la faillite de l’Irlande ou de la Grèce, et n’a pas été capable d’anticiper la crise économique.

Mme Lagarde est aussi la Ministre de l’Économie et des Finances d’un gouvernement qui nous prédisait en Décembre 2008 que le déficit public de la France serait ramené à 1% en 2012, alors qu’on nous annonçait joyeusement en Mars 2011 qu’il avait explosé à 7,5% du PIB en 2009 avec une dette bondissant à 77,6% du PIB…

Mme Lagarde est donc le candidat désigné de l’UE pour le poste de Direction du FMI. Elle est une candidate postulant à une très haute fonction. Comme tout candidat à l’embauche, elle est donc très certainement motivée non seulement par l’intérêt de la fonction, mais également par les conditions financières qui y sont attachées.

Effectivement, le poste n’est pas inintéressant : le précédent président démissionnaire pour les raisons que l’on sait gagnait un salaire annuel de 430.930 USD plus une « dotation annuelle » de 75.350 USD, remboursement de frais non compris.

C’est sans compter aussi qu’en dépit d’un passage éclair de deux ans, DSK devrait toucher des indemnités de départ conséquentes d’un montant prévu de 318.000 à 349.000 USD, ainsi que des indemnités de retraite à vie d’un montant annuel similaire aux indemnités de départ, retraite qui peut être versée dès 50 ans et seulement après trois ans de service à la tête du Fonds, précise le FMI.

Qui ne souhaiterait occuper un tel poste avec de tels avantages « salariaux » ?

Mme Lagarde est une candidate en concurrence avec d’autres candidats pour un poste très convoité par un certain nombre de « hautes personnalités » du monde de la finance internationale étatique. Afin de mettre toutes les chances de son côté, elle entreprend donc une campagne de lobbying auprès des dirigeants de ce monde pouvant avoir une influence décisive sur le choix du futur directeur, et notamment les plus rétifs d’entre eux, c’est à dire les BRICS et autres émergents influents, prévoyant ainsi de faire un petit tour du monde qui l’emmènera en Chine, en Inde, en Brésil, dans « certains pays d’Afrique », et au Moyen-Orient.

La question qui se pose donc est la suivante: qui va payer ces petits plaisirs ? L’État français ? L’Union Européenne ? Le FMI puisque c’est lui qui « recrute » ? Ou bien la malheureuse candidate y sera-t-elle de ses maigres deniers personnels ?

Dans une Europe empêtrée dans une crise d’endettement sans précédent, et qui multiplie les mesures d’urgences, les réunions secrètes, les démentis et le déni le plus total de la gravité de la situation, ou dans une France au bord de l’apoplexie dont la dette et le déficit publics explosent, et dont les banques sont les plus exposées en Europe au risque de défaut des États membres, il serait très mal venu, et sans doute très mal perçu, si les petites agapes touristiques de l’incompétente Lagarde devaient être supportées par les deniers public.

Que le FMI soit un organisme supranational financé par les deniers publics d’un certain nombre de nations ne change rien à l’affaire.

Face à cette situation, je n’ai qu’une seule chose à dire : « Christine, tes voyages, tu te les paies toute seule comme une grande fille que tu es. »
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