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The Castor’s Turd

Par Ninelililabo
The Castor’s Turd
Résumé :
Walter a hérité de l’usine de jouets de son père. Marié, père de deux garçons, il sombre lentement dans la dépression, préférant le sommeil aux relations avec sa famille et son entreprise. Sa femme Mérédith craque et lui demande de partir afin qu’il fasse le point. Walter est au bord du suicide lorsqu’il s’attache à la peluche d’un castor sortie d’une poubelle. Il ne prend plus alors la parole avec les siens que par le truchement de la marionnette. Le Castor devient son viatique pour revenir à la vie. Mais jusqu’à quel point et à quel prix ?
Critique :
Il y a à Cannes deux types de Films. Ceux qui ont fait l’objet d’une pointilleuse sélection officielle par les équipes expérimentées du Festival. Et ceux, hors-sélection, qui sont projetés aux Festivaliers pour le meilleur ou pour le pire. Il y a eu le Woody Allen et la Conquête qui tirèrent leur épingle du jeu. On eut aussi droit au Complexe du Castor de Jodie Foster.
Elle signe là son troisième film, en 19 ans, sur un registre qui lui tient visiblement à cœur. Le Petit Homme  (1992) etWeek-end en Famille (1996) mettaient en scène enfant surdoué et angoisse des fêtes familiales.
Contrairement à son titre, le Castor n’est pas bien complexe. Un rongeur binaire qui oscille entre la description d’une forte crise de quinquagénaire et celle de l’usure d’une famille américaine très standard (Grande cuisine, deux enfants et deux voitures …). Voilà Mel Gibson – revenu des excès d’Hollywood et dont la performance en V.O. est à peu près le seul intérêt du film – qui hante le plateau d’une démarche incertaine. Le Film serine une musique agaçante dès que point l’émotion ou le drame. Le fils ainé de Walter se cogne à intervalle régulier contre un mur en contre-plaqué pour bien montrer à quel point il se prend la tête… Un avertissement que le spectateur ne saisit pas tout de suite au pied de la lettre. Hélas… Jodie Foster, derrière et devant la caméra, tente bien de « cadrer » tout ce joli monde mais elle n’y parvient pas toujours. Et bientôt, alors que le Castor a pris le pouvoir et que Mel, le bipolaire, a retrouvé énergie et sexe à piles, le scénario se perd dans un dédale incertain.
Walter raconte imprudemment à son cadet comment, enfant, il fabriqua une « turd car ». Au sens propre comme au sens figurer, il faudra couper court.
Tout cela n’est guère convaincant et très inégal. L’ultime paradoxe est que le film s’étire et parait bien long, alors qu’il ne dure qu’1h31. Une minute de trop, sans doute. Lors d’une prochaine diffusion sur Canal +, le must sera en tout état de cause de le « redécouvrir » en V.F. où « la voix » de Gibson est l’ultime coup de Jarnac de ce film affligeant.
Charlie

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