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Un petit boulot, de Iain Levison

Publié le 19 janvier 2008 par Untel
A déconseiller au patronat : de l'énergie, de l'humour, du désespoir. Pour les autres, qui pourraient, de temps à autres, avoir besoin d'un bon remontant, efficacité garantie.
Jake s'est fait virer. Tout le monde, dans l'usine, s'est fait virer, puisque les patrons, avides de toujours plus de fric, ont délocalisé la fabrique de pièces de tracteurs vers un pays plus ensoleillé que le Wisconsin. Jake a la rage. Sa femme l'a quitté, quand l'usine a fermé. Jake parie sur les matchs de foot, et il lui est arrivé d'arnaquer un de ses potes. Il avoue d'emblée : "Et jusqu'à ce que je tire une balle dans la tête de Corinne Gardocki, c'était la pire chose que j'avais jamais faite pour de l'argent."
Jake s'est trouvé un petit boulot, qui lui permet d'arrondir ses fins de mois : tueur à gages. Il en a rien à foutre, de toute façon il n'a rien à perdre. Son sang froid désespéré est un des principaux ressorts comiques du roman. Il lui permet de se sortir des pires situations, et la vie de tueur à gages n'est pas exactement ce qu'on en dit dans les films. De toute façon, remarque Jake, les films et leur rêve américain à la con, c'est bidon.
Jake était un bon ouvrier. Il veut travailler avec soin. Il prend goût à son nouveau métier, qui demande et l'habileté et lui procure de la reconnaissance, tout ce qu'il avait perdu à cause des patrons qui n'ont pas hésiter à détruire sa vie et sa ville. On voit Jake, à mesure que les cadavres s'additionnent, reprendre vie.
Franchement du beau boulot.
Chez Liana Lévi pour 8 euros.

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