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Roger Waters ' The Wall' au Sportpaleis, Antwerpen, le 28 mai 2011

Publié le 28 mai 2011 par Concerts-Review

Impressionnant ! C'est le premier mot qui vient à l'esprit lorsqu'on pénètre ce soir dans l'immense salle du Sportpaleis  d'Anvers. Un gigantesque mur entoure la scène alors qu'une sono impressionnante et quadriphonique pend en plusieurs endroits au plafond de la salle. Pour accueillir la foule qui se place c'est la voix du grand Neil Young qui emplit l'espace sonore. Classieux.
Pour cette tournée The Wall qui sera peut être sa dernière,  Roger Waters a mis les petits plats dans les grands.
Cette oeuvre majeure vendue à plus de quarante millions d'exemplaires est une des pièces maîtresses de la edit_preview.php-copie-23.jpgdiscographie de Pink Floyd et sans doute l'oeuvre majeure de la vie artistique de Waters. Quoi de plus normal donc que de lui donner une nouvelle jeunesse en la parant de ses plus beaux atouts : projections vidéo impressionnantes, scène imposante, une multitude d'effets spéciaux, tous ces éléments mis avec respect au service de la musique.
Bien sûr les concerts, d'hier et d'aujourd'hui, affichent sold-out depuis des lustres et les fans du Floyd se ruent vers les stands merchandising. On a beau vivre depuis quelques années une crise sociale et économique succédant à une crise financière mondiale, tout ça n'empêche pas le public de remplir les salles de concert et de payer 70 à 80 euros pour un ticket, ni de s'acheter des t -shirts souvenirs à 35 ou 40 euros. A croire que les évènements artistiques live où l'on croise des êtres vivants en comparaison avec la société virtuelle des réseaux sociaux et du net, offrent un réel bonheur qui n'a pas de prix. La chose mériterait un long débat, mais sans doute pas dans ces colonnes...
Mais revenons en au concert de ce soir.

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Il est 20h30, et soudain le show démarre avec "In the Flesh", à grand renfort d'effets pyrotechniques et d'explosions en tout genre, et le mur dévoile Roger et ses musiciens.
Un avion traverse le ciel (plafond) du Sportpaleis avant de sombrer dans un déluge d'explosions. Bluffant ! Le ton est donné, ce soir le ticket à 70 euros se justifie pleinement vu l'énormité des moyens déployés.
Le son quadriphonique est réellement impressionnant et d'une excellente qualité.
Bien sur tout ce barnum reflète le côté mégalo de son auteur mais quand la musique et le spectacle sont de cette qualité, qui oserait s'en plaindre ?
We don't need no education... ! Tout y est, les enfants narguant l'horrible teacher effrayant et ce titre mille fois entendu mais dont on ne se lasse pas. Grandiose.
Roger souligne que ça fait 30 ans qu'il a joué The Wall à Earls Court en 1980, l'album, lui, date de 1979.
"Mother..mother..mother...la voix du bassiste de Pink Floyd qui s'accompagne à la guitare acoustique n'a pas changé d'un pouce.
"Goodbye Blue Sky". Le mur sert de gigantesque écran sur lequel sont projetées des images illustrant chaque titre. On est littéralement immergé dans l'écran et il faut avoir un regard de caméléon pour ne pas louper un détail. Visuellement, c'est éblouissant, un festival de nouvelles technologies au service de l'art.
"The last few bricks"... "Goodbye cruel world"...
Goodbye, goodbye chante Roger avant de sceller la dernière brique du mur qui cache maintenant entièrement le band.
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Entracte.
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21h50, place à la deuxième partie du show.
"Hey You !" est entonné alors que le mur cache entièrement la scène.
"Is there anybody out there ?"
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Roger chante seul face à son mur et apparaît ensuite dans un petit salon face à sa tv, petit appart sorti d'un pan de mur en forme de trappe qui se refermera aussitôt le titre terminé.
Le point d'orgue de la deuxième partie sera bien sur "Comfortably Numb" et son formidable solo de guitare effectué par le maestro Dave Kilminster, l'autre gratteux étant le fidèle et talentueux Snowy White.
La suite du spectacle verra le pig façon dirigeable survoler le public et Roger haranguer les foules en uniforme et lunettes noires, porte-voix à la main et drapeaux dans le dos. Le tout sur fond de marteaux marchant au pas militaire. Géant !
"Enjoy Yourself !" clame Roger....t'inquiète l'ami, on prend un IMMENSE plaisir.
Break the fucking wall ! Break the fucking wall ! repris en choeur par la foule et le mur de s'écrouler annonçant la fin de l'histoire.
"Outside the wall " clôture enfin cette oeuvre magistrale qui ce soir a été réellement sublimée.

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Tout le band en rang d'oignon salue une dernière fois la foule, puis disparaît définitivement dans les coulisses.
Sur les visages, les sourires en disent long.
Anciens fans de classic rock, rescapés de Woodstock , fans de prog et d'electro ou jeunes ados nostalgiques d'une époque qu'ils n'ont pas connue, tous sont ravis. Roger Waters a fait l'unanimité et chacun d'entre eux se souviendra encore longtemps de ce soir de mai où le Sportpaleis a servi d'écrin pendant 120 minutes à une perle musicale intemporelle de l'histoire du rock.
MAGISTRAL !

setlist:

In the Flesh?
The Thin Ice- Another Brick in the Wall Part 1
The Happiest Days of Our Lives- Another Brick in the Wall Part 2
Mother- Goodbye Blue Sky
Empty Spaces
What Shall We Do Now?- Young Lust
One of My Turns -Don't Leave Me Now
Another Brick in the Wall Part 3- The Last Few Bricks
Goodbye Cruel World

Set 2
Hey You Is There Anybody Out There?- Nobody Home
Vera- Bring the Boys Back Home
Comfortably Numb -The Show Must Go On
In the Flesh -Run Like Hell
Waiting for the Worms -Stop- The Trial- Outside the Wall
JPRock


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